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 d’ADHEOS

Indochine se défend de «chercher le scandale»
 
Le chanteur d’Indochine, Nicola Sirkis, se défend de «chercher le scandale» en dévoilant un clip choc sur le harcèlement à l’école pour son single «College Boy».
 
La chanson College Boy, du groupe français Indochne, évoque la difficulté d’assumer son homosexualité chez les jeunes. «C’est vraiment une chanson sur l’homophobie», disait à TÊTU (n°186) le chanteur du groupe, Nicolas Sirkis. Il racontait: «L’histoire de cette chanson est simple : au sein de ma maison de disques, il y a un groupe qui s’appelle Sexion d’Assaut et qui a tenu des propos extrêmement violents et homophobes. La réaction de leur label qui a voulu étouffer l’affaire m’a consterné. Et je me suis senti assez mal à l’aise. Cette chanson parle de tout cela. De toute cette homophobie qui monte dans ce pays et qui me terrifie.»
 
Dévoilé aujourd’hui, le clip de la chanson fait polémique. Tournée en noir et blanc par le jeune cinéaste canadien Xavier Dolan (Laurence Anyways), lui-même ouvertement gay, il met en scène des adolescents qui font vivre un enfer à un de leurs camarades, du jet de boulettes de papier à son passage à tabac puis sa crucifixion. L’élève est finalement exécuté par balles pendant que des adolescents filment la scène sur leur téléphone portable et que les adultes préfèrent se voiler la face.
 
«C’est une réalité qui existe»
«La violence du clip n’est pas gratuite. Pour moi, c’est la même démarche que lorsque la sécurité routière réalise un clip choc pour sensibiliser aux accidents de la route. C’est plus éducatif qu’autre chose», estime Nicola Sirkis dans les colonnes du Parisien/Aujourd’hui en France. «Certains gamins se suicident parce qu’ils sont harcelés par d’autres élèves. C’est un point de vue sur une réalité qui existe», ajoute le chanteur, qui assure ne pas «chercher le scandale».
 
Sur internet, le clip sera accompagné d’un avertissement, précise-t-il, assurant qu’il «comprendrait très bien» que la vidéo «ne passe pas en journée à la télé». «Je ne crierai pas à la censure. Malheureusement, je pense que les ados voient des choses bien plus horribles que ça.»