Christine Boutin a été condamnée à 5.000 euros d’amende pour provocation à la haine par le tribunal de grande instance de Paris, vendredi 18 décembre.
Elle devra de surcroît verser 4.000 euros à deux associations LGBT qui s’étaient portées partie civile dans ce procès (Mousse et Le Refuge), au titre de dommages et intérêts et des frais de justice.
Le tribunal a été plus sévère que le procureur qui avait requis une amende de 300 euros seulement.
Dans un entretien au magazine Charles paru en avril 2014, Christine Boutin affirmait que "l’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné".
Peu après le dépôt d’une plainte de l’association Inter-LGBT Christine Boutin avait admis dans un communiqué le 11 avril que le terme "abomination", "sorti de son contexte originel et du texte complet prononcé dans lequel il se trouvait, ait été un propos maladroit".
Le procès de Christine Boutin avait eu lieu le 23 octobre dernier.
Repentante à l’audience, l’ex-présidente du Parti chrétien démocrate avait eu bien du mal à justifier sa vision de l’homosexualité devant le tribunal.
"Ce que l’on entend dans vos propos, c’est que les homosexuels sont une abomination", avait estimé le procureur, indiquant que le parquet avait reçu 500 plaintes de particuliers outrés après sa déclaration.
L’avocat de Christine Boutin avait plaidé la relaxe, estimant que sa cliente était jugée pour "une opinion".
"Votre décision aura des conséquences énormes sur la liberté d’expression. Si vous suivez les réquisitions du procureur, alors il faut saisir la Bible!", a-t-il lancé.
- SOURCE INFOLGBT