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 d’ADHEOS

Dans la nuit de samedi à dimanche, un jeune homme et une amie ont été victimes d’insultes à caractère sexistes et homophobes. Une altercation a ensuite eu lieu, sa clavicule a été cassée. Il regrette cette violence.

La fin de journée de travail ne s’est pas déroulée comme prévu pour L., 19 ans, dans la nuit de samedi à dimanche 28 août. Le jeune homme et une amie qu’il raccompagnait, boulevard Saint-Denis à Châteauroux, relatent avoir été victimes d’une agression, après des insultes. ” On était en train de marcher quand la voiture est passée à côté de nous. Ils nous ont d’abord insultés, on n’a pas réagi, ils sont passés devant”, raconte la victime.

Des insultes à deux reprises

Les insultes subies auraient pu s’arrêter là. Seulement, alors qu’ils poursuivent leur chemin, ils croisent la voiture qui s’est stationnée, avec plusieurs occupants à bord, et les insultes se poursuivent. “Je pense que c’était simplement gratuit. Ils ont voulu toucher là où ça fait mal et ils ont réussi. J’ai toujours voulu défendre les personnes qui sont avec moi, quels que soient les propos, que ça touche les femmes ou la communauté LGBT. ”  Le jeune homme réplique aux injures. “Un des hommes est sorti de la voiture et m’a attrapé par le cou”, décrit celui qui venait de terminer sa journée de travail. Son agresseur et lui tombent au sol.

“Je n’ai jamais voulu me laisser faire face à ce type de comportement mais c’est la première fois que ça va aussi loin”, explique-t-il. Les propos sexistes, homophobes, l’ont fait sortir de ses gonds et répondre. “Mon ego a parlé. Avec le recul, je me dis que je n’aurais pas dû réagir, j’aurais pu mettre aussi en danger la personne qui était avec moi.” Seulement, la violence physique n’était pas envisagé par la victime.

“Personne n’est rassuré de marcher seul”

Ce sont les autres hommes présents dans la voiture qui séparent finalement le conducteur et la victime. Les insultes continuent de fuser alors que le jeune homme et la personne qui l’accompagne se cachent. “C’est là que j’ai senti ma douleur à l’épaule.” Ils appelleront finalement des amis pour être conduits à l’hôpital. Le jeune homme a une fracture de la clavicule.
Il garde un goût amer de cette soirée, face à ces agressions verbales puis physiques. “Personne n’est rassuré de marcher seul, en ville. Je savais qu’il y avait des risques.” Un certificat médico-légal a été établi et le salarié est de facto en arrêt de travail. “Je me dis qu’ils n’avaient pas de raison de faire ça, ça se voit que je suis plus jeune. J’étais au mauvais endroit, au mauvais moment…”

“Ne pas hésiter à composer le 17”

« Ne pas hésiter à composer le 17 »
La municipalité de Châteauroux n’était pas au courant de l’incident qui s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche. Sur ces faits, les forces de l’ordre n’ont, en effet, pas été contacté au moment de l’agression.
« Il ne faut pas hésiter à composer le 17 dans ce genre de situation, rappelle Brice Tayon, adjoint à la sécurité de la ville. Cela permet de constater les faits dès le départ. »
Du côté du parquet, les faits n’étaient pas non plus connus hier soir. La victime, qui s’est rendue hier au commissariat, devrait déposer plainte ce mardi. Une première plainte a déjà été déposée  NRhier, par la personne que raccompagnait L., ce samedi soir. Cette dernière n’a pas été blessée dans l’altercation.