Après «Kaboom» puis «Beauty» l’an dernier, c’est le nouveau film de Xavier Dolan qui a reçu hier le prix «LGBT, queer et décalé» du Festival de Cannes.
Laurence (Melvil Poupaud) est un Français installé au Québec et enseigne dans une école. Celui-ci aime et vit en couple avec Fred (Suzanne Clément) et réalise qu’il veut devenir une femme. Troisième film de Xavier Dolan, et de loin son plus ambitieux formellement, Laurence anyways a séduit le jury de la Queer Palm présidé cette année avec classe par la comédienne Julie Gayet. Ce jury, composé de critiques et responsables de festivals, a départagé treize longs métrages et quatre courts, des oeuvres dénichées dans les différentes sélections du Festival de Cannes.
En parallèle, Suzanne Clément a reçu le prix «Un Certain Regard» – section dans laquelle Laurence Anyways était présenté – de la meilleure actrice, ex aequo avec la comédienne belge Emilie Dequenne pour son rôle dans À perdre la raison. Le film de Xavier Dolan sortira en France le 18 juillet.
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Des ados face à Brokeback Mountain
La compétition était particulièrement relevée cette année. Hors les murs (présenté à la «Semaine de la Critique», sortie le 14 novembre en France), une histoire de passion destructrice signée par le Belge David Lambert, aurait très bien pu décrocher le prix «LGBT, queer et décalé». Tout comme le vibrant documentaire Les Invisibles, du Français Sébastien Lifshitz (film en «Sélection officielle»), dans lequel la vieillesse et l’homosexualité sont portés par des témoignages de personnes nées entre les deux guerres.
La Queer Palm était aussi remise cette année pour la première fois à un court-métrage. L’excellent Ce n’est pas un film de cow-boys de Benjamin Parent a été primé. Ce court est un regard amusé sur les réactions de quelques ados face au film Brokeback Mountain.
- Source TETU
