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 d’ADHEOS

 Human Rights Watch et Alternatives-Cameroun appellent le gouvernement à appliquer les recommandations du Comité des droits de l’Homme des Nations Unies.
 
 «Le Cameroun doit dépénaliser les pratiques sexuelles entre adultes consentants de même sexe.» Cet appel est signé de deux organisations pour les droits humains, l’américaine Human Rights Watch (HRW) et la camerounaise Alternative-Cameroun (AC), auteures d’un communiqué commun.

 
 
Ce n’est pas la première fois qu’un tel message est lancé pour la dépénalisation de l’homosexualité, passible de cinq ans de prison. Seulement cette fois, la démarche est renforcée par le soutien du Comité des droits de l’homme des Nations Unies, à qui les deux ONG avaient exposé le 12 juillet «les violations et abus subis par des Camerounais sur la base de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre».
 
Recommandation de l’Onu
En réponse, résument les organisations, le Comité des droits l’Homme des Nations Unies a «recommandé au gouvernement camerounais de mettre fin aux préjudices sociaux et à la stigmatisation dont sont victimes les personnes LGBT et d’adopter des programmes de santé publique “d’une portée universelle et qui assurent un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à la prise en charge du VIH/Sida”». Objectif: que le Cameroun se conforme au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont il est signataire.
 
Les recommandations seront-elles suivies d’effet ? Pas si sûr. Interrogé par la BBC début juillet sur la demande d’asile d’un gay camerounais au Royaume-Uni, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma, a déclaré: «L’homosexualité est interdite par la loi, ça ne fait aucun doute. Mais ce que je peux souligner, c’est qu’aucun homosexuel n’est persécuté au Cameroun.»
 
Réagissant le même mois à la possibilité de la dépénalisation dans son pays, il avait par ailleurs indiqué que «le gouvernement applique les lois votées par les élus de la Nation dans un pays où 90% de la population est croyante (chrétiens et musulmans)». Laissant entendre que la loi répressive épouse les désirs du peuple. Un peuple qu’il ne faudrait pas contrarier avant la présidentielle de 2011 ?