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 d’ADHEOS

La coordination des Associations Islamiques de l’Ouest, accompagné par la communauté catholique et protestante, a tenu un meeting ce samedi 12 septembre 2015 à Bobo-Dioulasso, pour élaborer la synthèse des préoccupations des musulmans en vue d’attirer l’attention de la classe politique, de l’administration sur l’urgence et la nécessité de les prendre en compte.
 
Cette rencontre est une occasion d’attirer l’attention de la classe politique sur certaines préoccupations d’ordre politique, économique, socio-culturel et éducatif. Le Président de la coordination, El Hadj Amadou Sanogo a sollicité la création d’un ministère du culte et la juste représentativité des cadres musulmans dans la Haute administration, l’insertion économique des diplômés issus des structures éducatives par l’ouverture aux examens et concours de l’Etat et faciliter l’intégration de la finance islamique dans le tissu économique au Burkina Faso. Il a aussi demandé l’interdiction et la pénalisation de l’homosexualité et toutes les dérives sexuelles contre-nature.
 
La communauté chrétienne a soutenu la coordination en prônant l’interdiction de l’homosexualité au Burkina Faso. Pour elle, la pratique de l’homosexualité n’est pas bonne pour l’espèce humaine.
A l’origine de ce metting on trouve une loi préparé et introduit au CNT par le Parti pour la Renaissance nationale (PAREN) portant interdiction «de l’homosexualité et des pratiques sexuelles indignes dans notre pays» en début d’année 2015. Les musulmans de l’Ouest, à travers la Coordination des associations islamiques, avaient alors soutenu la démarche du parti du Laurent Bado.
La Coordination a donc lancé une pétition pour recueillir 15 000 signatures afin d’exiger le vote de la loi. Finalement, 18 000 signatures ont été récolté.
 
Pour la Coordination, interdire l’homosexualité, c’est préserver la cohésion sociale au Pays des Hommes intègres. D’ailleurs, les musulmans estiment que l’union entre personnes de même sexe est proscrite dans les livres saints. «Pour toutes les traditions, comme c’était d’ailleurs le cas pour Freud, l’homosexualité est considérée comme «contre nature», «l’expression d’un déséquilibre» dans l’évolution de la personne et l’homosexualité est moralement condamnée» se sont-ils défendus. Cette opinion, selon eux, reste largement majoritaire de toutes les spiritualités et de toutes les religions. «L’islam ne fait donc pas exception» se sont-ils insurgés.

Présents à la rencontre, les responsables d’autres confessions religieuses approuvent. Tout comme les musulmans, l’abbé André Sanou et du pasteur Thomas Traoré, représentant respectivement l’Eglise catholique de Bobo-Dioulasso et l’Eglise de l’Alliance chrétienne de l’Ouest, ont fait savoir que la pratique de l’homosexualité est aussi bannie dans leurs religions respectives. «Les pratiques de l’homosexualité sont une dépravation très grave» a affirmé l’Abbé Sanou qui, d’ailleurs, estime que cette pratique est contraire à la loi naturelle et donc ne saurait avoir leur approbation. «Nous ne sommes pas d’accord aujourd’hui, demain et pour toujours» a-t-il expliqué
 
Le pasteur Traoré, quant à lui, pense qu’il faut une synergie d’action pour combattre cette «plaie, cette gangrène» avant qu’il ne soit trop tard. «Si y a quelque chose que nous pouvons faire, n’hésitez pas» s’est-il adressé aux musulmans.