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 d’ADHEOS

Symbole de l’homophobie dans la politique française, Christian Vanneste s’est enfin fait éjecter de son siège de député aujourd’hui. D’autres élus abonnés aux dérapages antigay se prennent aussi un bouillon.
 
Ex-UMP devenu divers droite, Christian Vanneste devra céder le siège de l’Assemblée nationale qu’il cramponnait depuis presque 20 ans. Il a obtenu un pitoyable score de 13%, loin derrière les candidats PS, UMP et FN. L’élu sortant de la 10e circonscription du Nord s’était fait connaître de la France entière par ses prises de positions nauséabondes, et notamment ses propos homophobes assumés. Il avait qualifié les gays et lesbiennes de «menace pour l’humanité» ou comparé l’homosexualité au racisme. Dernièrement, il avait estimé que la déportation des homosexuels relevait de la «légende». Une sortie négationniste qui lui avait valu le retrait de son investiture, mais pas son exclusion de l’UMP. «Vanneste considérait les gays comme inférieurs. Les électeurs ont estimé qu’il n’était vraiment plus digne de les représenter», a commenté le conseiller régional francilien Jean-Luc Romero sur Twitter.
 
Autre membre du club des «sortants à sortir»: la députée maire UMP de Montauban Brigitte Barèges qui, en mai 2011, avait lancé à l’Assemblée nationale un mémorable «Et pourquoi pas des unions avec des animaux ?» au cours d’un débat sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Elle était ce soir en ballottage délicat, enregistrant un recul de 10 points par rapport à son score du premier tour de 2007. Fringante mère-la-pudeur de l’Hémicycle, l’ex-ministre de Sarkozy Nadine Morano (le «festival exhibitionniste» de la Gay Pride, c’est elle) est en situation non moins difficile en Meurthe-et-Moselle (est), où elle a un retard de 5 points sur son rival socialiste.