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 d’ADHEOS

Un acte de barbarie sans nom. Jonathan Fragnière, 26 ans, a été condamné mercredi à Besançon à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tenté de tuer un de ses amis et l’avoir torturé avec un tesson de bouteille, un hachoir et une tronçonneuse.
 
«J’aurais aimé qu’il s’excuse sincèrement envers moi et ma soeur», a confié à l’issue de l’audience la victime âgée de 26 ans qui porte encore les cicatrices des exactions subies.
 
Au terme de trois jours de débats, la cour d’assises du Doubs a reconnu Jonathan Fragnière coupable de «tentative de meurtre précédée d’actes de torture et de barbarie».
 
Le jury l’a condamné à 20 ans de réclusion criminelle assortie de sept ans de suivi socio-judiciaire. L’avocate générale avait requis 18 à 20 ans de réclusion. L’accusé a reconnu les faits de violences, mais nié avoir cherché à tuer la victime, un jeune homosexuel qu’il fréquentait.
 
Il menaçait de le «découper en morceaux»
 
Le soir du 3 juillet 2012, cet apprenti cuisinier avait convié son ami dans son appartement de Tarcenay, près de Besançon. En état d’ébriété, il l’avait enfermé et lui avait ordonné de se déshabiller avant de le rouer de coups et de le brûler avec une cigarette et un briquet.
 
Jonathan Fragnière l’avait ensuite lacéré avec un tesson de bouteille et un hachoir à viande, avant de saisir un couteau et de le frapper à l’abdomen, un coup qui aurait pu être fatal selon le médecin légiste. Il avait également proféré des menaces de mort à l’encontre du jeune homme, qu’il avait menacé de «découper en morceaux» en approchant une tronçonneuse en marche de ses oreilles. Ces actes de torture ont duré plusieurs heures. Durant tout ce temps, Jonathan Fragnière a appelé la soeur de la victime, en lui affirmant que si elle «payait de sa personne», il ne tuerait pas son frère, selon Le Progrès.
 
Toujours, selon le journal local, l’accusé avait également volé l’argent de la victime et lui avait fait signer un engagement de vente de son scooter.
 
L’accusé est un «psychopathe, violent, tourmenté», «en proie à des pulsions sexuelles pour les hommes, qu’il ressent comme des démons», a fustigé l’avocate générale Élisabeth Philiponet.
 
Elle a vu chez lui un «sentiment d’humiliation» suite à une relation sexuelle avec ce jeune homme qu’il veut «faire payer».