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 d’ADHEOS

C’est la demande étonnante adressée par deux criminels belges à l’administration de la prison de Louvain. Une requête qui provoque des grincements de dents.

 
 C’est une première dans le monde carcéral belge, et la direction de la prison de Louvain peine d’ailleurs à prendre une décision. Deux détenus réclament en effet le droit de partager la même cellule, après s’être mariés l’an dernier. Rik Debrabandere, 51 ans, a été condamné à la prison à perpétuité pour trois meurtres perpétrés dans trois pays différents en moins de trois mois. Son conjoint, Mike Vandamme, 26 ans, était poursuivi pour plusieurs viols. Il a également été condamné à la perpétuité. Ce couple improbable s’est marié l’an dernier. Pour l’occasion, Rik Debrabandere, qui aimait se travestir quand il était en liberté, s’est transformé en Erika. Les jeunes mariés ont consommé leur union dans le local des visiteurs.
 
 
Passer les nuits ensemble
Depuis peu, le couple vit dans des cellules mitoyennes. Ils ont le droit de rester ensemble en cellule jusqu’à 19h45 chaque jour. Mais aujourd’hui, les deux détenus estiment que ce n’est pas suffisant: ils souhaitent passer chaque nuit ensemble. Et donc forcément cohabiter dans la même cellule, et le même lit. Les deux hommes ont joint à leur demande officielle de concubinage une attestation médicale qui confirme qu’il est préférable que Rik Debrabandere ne dorme pas seul. Le médecin précise même que la présence de son jeune époux serait particulièrement indiquée. 

L’anecdote serait juste attendrissante si les deux hommes n’étaient pas de dangereux criminels. L’information suscite d’ailleurs moult commentaires sur les sites d’informations en Belgique, beaucoup d’internautes estimant qu’il serait injuste que les deux hommes bénéficient d’un tel régime de faveur. Pas sûr que les autres détenus apprécient non plus, puisque les visites conjugales hétérosexuelles sont très strictement encadrées. Il faut aussi savoir que la surpopulation carcérale est un réel problème en Belgique. On y dénombre près de 11 000 détenus, alors qu’il n’y a que 8500 places. Le pays loue d’ailleurs 500 places à la prison de Tilburg aux Pays-Bas, et les conditions de vie des détenus, entassés parfois à trois dans une cellule prévue pour une personne, ont déjà suscité l’intervention de la Ligue des Droits de l’Homme. C’est en revanche la première fois que des prisonniers ayant une relation homosexuelle officielle introduisent une telle demande.