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 d’ADHEOS

 
L’homme à l’identité volée a porté plainte en raison des préjudices subis quand son nom et sa photo ont été postés sur un site de rencontre. Et pour une fois, il ne s’agissait pas du règlement de compte d’un ex éconduit…

 
 C’est l’histoire d’un jeune homme de 24 ans qui apprend par des amis un peu surpris qu’il est inscrit sur le site de rencontres gay Gaypax. Ce Liégeois, qui est hétéro, se rend sur le site et découvre une photo de lui, associée à son nom, à son prénom et à son âge, liée à un profil existant depuis six mois et le recensant parmi les homos célibaires. Cette blague n’a pas du tout fait rire le jeune homme, car elle a eu des conséquences plutôt lourdes sur sa vie privée: suite à des problèmes relationnels, il a du déménager tant il a été l’objet de remarques déplaisantes. La victime, forcément pas préparée aux réactions homophobes de son entourage, a donc porté plainte.

 
 
Condamnation par défaut
L’affaire, qui a débuté en 2007, est étonnante. En général, l’ouverture d’un faux profil est souvent le fait d’un amoureux éconduit et donc facilement identifiable. Ce n’était pas le cas ici et l’enquête informatique, menée grâce à l’adresse IP ayant servi à créer le faux profil, a permis d’identifier un jeune homme de 29 ans, bruxellois. Mais il n’a jamais répondu aux nombreuses convocations de la justice, et mardi, il a finalement été condamné par défaut à une peine de dix mois de prison ferme pour faux en informatique.
 
Drôle d’histoire, puisque la victime dit n’avoir jamais rencontré l’usurpateur. Personne ne comprend donc ce qui l’a poussé à se présenter sous l’identité d’un homme qu’il ne connaissait pas. La lourde condamnation dont il écope devrait peut-être le rendre plus loquace. A noter, la collaboration du site internet Gaypax qui a fourni sans aucun problème les coordonnées IP de la page visée. Depuis peu, Facebook collabore également avec la Federal Computer Crime Unit en Belgique, ce qui pourrait permettre d’augmenter les condamnations en matière de criminalité informatique. Cinq à dix plaintes par mois sont en effet enregistrées pour des faits similaires