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 d’ADHEOS

Deux ados bagarreurs ont accepté, en guise de punition, de se tenir la main pendant une heure, au milieu de leurs camarades. Diffusée sur Facebook, leur photo a déclenché une vive polémique.
 
C’est le cliché qui a fait le buzz, la semaine dernière aux Etats-Unis: deux ados assis sur une chaise se tenant la main. Ils sont visiblement morts de honte et se cachent le visage au milieu de leurs camarades. La scène s’est produite au Westwood High School, un lycée de Mesa (Arizona). Le doyen de l’établissement, Tim Richard, avait ainsi décidé de punir deux étudiants qui s’étaient battus. Selon la presse locale citée par PolicyMic, les deux garçons avait eu le choix entre une suspension et une heure de colle dans cette curieuse position, décrite comme une «humiliation» par leurs copains.
 
Dégradant?
Le cliché est rapidement devenu viral sur Facebook, soulevant une vague de commentaires atterrés: comment deux hommes se tenant la main peut-il être embarrassant, dégradant ou anormal? Repris par les médias, la photo est citée comme un exemple de l’homophobie régnant dans les milieux scolaires américains. «Le message semble être qu’il n’y a rien de plus horrible que d’être considéré comme gay», note le site TakePart.
 
Alors que la polémique enflait au niveau national, les autorités scolaires de l’Arizona ont annoncé qu’elles enquêtaient sur le prof à l’origine de la «punition». Sur place, les lycéens semblaient divisés. Certains ont fait circuler une pétition demandant le renvoi du doyen, coupable selon eux de «cautionner le bullying», tandis que lundi, une centaine d’autres manifestaient – main dans la main – leur soutien à Tim Richard. Le père d’une étudiante est monté au créneau pour dire que l’affaire n’avait rien à voir avec l’homophobie. «Beaucoup ont eu vite fait de dire que [le principal] enseignait l’intolérance. Alors laissez moi vous dire ceci: je suis gay, je suis un papa gay, et mes enfants et leurs amis, ainsi que tout le monde à Westwood ont accueilli à bras ouverts notre famille.» Hier mardi, les autorités de l’Arizona ont finalement confirmé que le doyen garderait son poste. Tim Richard, quant à lui, s’est refusé à tout commentaire dans les médias.