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 d’ADHEOS

Le ministre de l’éducation a par ailleurs déclaré, mercredi sur le site Internet du magazine LGBT+ « Têtu », avoir décidé d’instaurer dans toutes les académies des observatoires des LGBTphobies.

Le ministère de l’éducation va lancer en mai une campagne de sensibilisation contre l’homophobie à l’école, axée sur l’accueil des élèves LGBT+, a annoncé, mercredi 1er février, Pap Ndiaye. « Nous savons que, par rapport aux élèves hétérosexuels, les élèves gays et lesbiennes ont quatre fois plus de risques de faire une tentative de suicide, quand c’est onze fois plus pour les jeunes transsexuels. Nous devons améliorer leur accueil en s’attaquant encore plus fortement aux situations de moqueries, de violences et de harcèlement », précise le ministre dans un entretien publié mercredi sur le site Internet du magazine LGBT+ Têtu.

« Ces élèves peuvent compter sur moi, et ils doivent pouvoir compter sur les adultes présents dans les établissements, pour mettre fin à chaque situation de harcèlement. Je veux être le ministre qui fera franchir une étape décisive dans la prise en compte des personnes LGBT+. C’est pour cela que j’ai décidé de généraliser dans toutes les académies des observatoires des LGBTphobies. »

« L’élément déclencheur »

Le ministre avait expliqué à la mi-janvier vouloir cette généralisation après le suicide d’un collégien, Lucas, au début du mois à Golbey (Vosges). Sa mère a estimé lundi que le harcèlement subi par son fils en raison de son homosexualité avait clairement été « l’élément déclencheur » dans son passage à l’acte.

Ces observatoires permettent de recueillir de l’information, d’engager des actions de prévention et d’accompagnement des équipes éducatives, ou de mettre en œuvre des formations.

Par ailleurs, « nous allons lancer une campagne forte de sensibilisation le 17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Cette campagne sera axée sur l’accueil des élèves LGBT+ », poursuit M. Ndiaye sur le site de Têtu. « Nous devons aussi faire un effort dans les programmes, dans la manière dont les sociabilités scolaires se passent… »

Le ministre souhaite que « les portes soient grandes ouvertes » aux associations qui font de la sensibilisation concernant ces sujets, « qui ont un agrément et ont acquis une expertise précieuse ».

Les questions d’éducation à la sexualité « sont moins clivantes, notamment politiquement, que par le passé – sauf de la part de l’extrême droite », estime-t-il, jugeant que « la société bouge beaucoup depuis dix ans ». « Il existe certes un monde réactionnaire agressif qui s’attaque à l’école via les questions LGBT+. Mais je pense qu’il s’agit d’une réaction très bruyante qui ne reflète pas la société actuelle. »

 

SOURCE : lemonde.fr