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 d’ADHEOS

Antonio Guterres, qui a prêté serment lundi comme nouveau secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, n’est pas LGBT-friendly contrairement à son prédécesseur Ban Ki-moon.
 
Antonio Guterres a prêté serment lundi comme nouveau secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Il prendra officiellement ses fonctions le 1er janvier 2017.
 
Contrairement à son prédécesseur Ban Ki-moon qui a beaucoup oeuvré au long de son mandat pour les droits des personnes LGBT, l’ancien Premier ministre portugais est connu pour des positions rétrogrades sur ce dossier.
 
Ses jugements et positions sur les questions LGBT pendant ses nombreuses années passées dans la vie publique portugaise l’ont fait alors apparaître comme clairement homophobe.
 
Ce catholique de 67 ans, qui a gouverné le Portugal entre 1995 et 2002, s’est montré opposé aux nouveaux droits alors en discussion dans son pays en faveur des personnes LGBT.
 
Dans une interview télévisée en 1995, il avait notamment déclaré: "L’homosexualité est un aspect qui ne me plaît pas" et avait choqué l’opinion en renvoyant la question à son épouse psychiatre pour une réponse complète sur son point de vue sur l’homosexualité.
 
"Je ne peux pas oublier l’opposition de Guterres aux droits fondamentaux des gais et lesbiennes", a commenté la député portugaise social-démocrate Isabel Moreira lors de la nomination de son compatriote comme secrétaire général de l’ONU.
 
Cette dernière rappelle également que Guterres a été un opposant constant à la libéralisation de l’avortement au Portugal.
 
Après son mandat en tant que Premier ministre, Guterres a présidé l’Internationale Socialiste, puis le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés de 2005 à 2015.
 
Ces dernières années, ses commentaires sur les droits des LGBT se sont adoucis.
 
Pour marquer la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, il a publié en mai 2015 un avis dans lequel il a appelé les gouvernements et les sociétés à défendre "les valeurs de tolérance et de respect de la diversité" et à créer un monde "dans lequel on ne doit pas avoir peur en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre ".
 
S’agissant de la persécution des LGBT, il a aussi affirmé: "Les gens qui fuient la discrimination et la violence homophobe et transphobe ont souvent connu des persécutions multiples, chez eux et dans les pays d’asile, y compris au sein de leurs propres familles et de la société. J’appelle les Etats et les sociétés à leur fournir une meilleure protection et à éliminer toutes ces formes de violence et de discrimination".
 
De quoi laisser espérer un maintien, voire une continuation de l’action énergiquye de Ban Ki-moon à la tête de l’ONU alors que de nombreux pays cherchaient à entraver cette tendance ? L’avenir le dira.