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 d’ADHEOS

Le chanteur devait se produire dans une ancienne église du centre de Metz ce mercredi 5 avril au soir mais a dû annuler son concert suite aux menaces de catholiques radicaux. L’association Stop Homophobie a annoncé porter plainte.

Après la polémique et l’indignation, les suites judiciaires.

L’association Stop Homophobie, référence en matière de lutte contre les discriminations visant la communauté LGBTQIA+, a annoncé qu’elle allait porter plainte après l’annulation du concert de Bilal Hassani, prévu dans l’ancienne église Saint-Pierre-Aux-Nonnains de Metz ce mercredi 5 avril au soir.

Stop Homophobie dénonce les menaces de catholiques radicaux, dont les intégristes de l’Institut Civitas, qui ont appelé à former un attroupement devant la salle. Ces derniers ont qualifié l’évènement de “profanation” d’un lieu saint par un “transsexuel”. Le collectif Lorraine Catholique a soutenu l’initiative et appelé à une prière de réparation avant le concert.

Un lieu public et culturel

Des critiques totalement infondées selon Stop Homophobie. Comme le rappelle l’association, le lieu où devait se produire Bilal Hassani est désacralisé depuis plus de 500 ans et a été reconverti en salle de concert.

“C’est un lieu public, culturel, qui est là pour ça, qui accueille des shows tout le temps et on n’en parle jamais”, a ajouté l’artiste, avant d’interpréter hier soir sur le plateau de C à Vous le titre Laissez-moi danser de Dalida en guise de symbole.

La ministre de la Culture “choquée”

La ministre de la Culture Rima Abdul Malak s’est également dite “choquée” par cette annulation. “Face aux extrémismes, aux appels à la haine, à la violence, la culture doit rester un espace de liberté et d’émancipation”, a-t-elle publié sur Twitter.

Pour rappel, selon l’article 225-1 du Code pénal, une discrimination, “commise à l’égard d’une personne physique ou morale, lorsqu’elle consiste (…) à entraver l’exercice normal d’une activité́ économique quelconque”, est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

LÉA PIPPINATO

SOURCE : midilibre.fr