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 d’ADHEOS

Ivre, un riverain s’en est pris violemment à un groupe d’hommes et à leurs voitures dans un endroit de rencontres homosexuelles
 
Le dimanche 4 mai, vers 23 heures, cinq voitures, ainsi qu’un scooter T-Max sont garés sur le parking de la forêt de Chiberta, au départ du parcours santé, connu pour être un lieu de rencontres homosexuelles. Leurs propriétaires papotent lorsqu’arrive à pied un homme plutôt costaud, promenant ses deux bergers allemands. En quelques secondes, la rencontre entre ce riverain et les noctambules gays vire au pugilat.
 
Des coups sont distribués sur trois des jeunes gens et les vitres de leurs voitures sont brisées, le scoot renversé. La police est alertée et, à son arrivée, le riverain est interpellé. Il est en état d’ivresse manifeste et est emmené en garde à vue au commissariat de Bayonne.
 
Violence gratuite
 
Les causes de ce déchaînement de violence ont, pour les victimes, une seule et unique raison : l’homophobie. « Sans cela, pourquoi cet homme aurait agi ainsi à cet endroit ? », indique un homme frappé au visage qui souhaite garder l’anonymat. « Il a demandé de l’argent, puis s’est déchaîné de manière inexpliquée. Il portait une pala ancha et a détruit avec toutes les vitres des voitures en stationnement. »
 
L’Angloy de 47 ans a raconté une histoire différente, bien qu’il reconnaisse, comme on dit en matière judiciaire, « violences volontaires et dégradations ».
 
Selon lui, l’un des noctambules lui aurait demandé du feu et il aurait « mal réagi » à cette requête, lui assenant une gifle. Point de pala dans sa version, mais un bout de bois ramassé au sol. Il reconnaît avoir cassé les vitres des voitures sans d’autre raison que de la colère.
 
Qualification écartée
 
Une grosse colère donc, qui a eu raison, entre autres, de toutes les vitres d’une 206 cabriolet : latérales avant, arrière, lunette arrière.
 
Les victimes n’ont pas entendu de propos ou insultes homophobes dans la bouche de l’agresseur. Pour eux, l’agression comporte pourtant cette signature. « Il a été malin, car les mots n’ont pas été prononcés. Mais ce n’est pas neutre que de venir porter des coups sur ce parking dont on sait bien dans le quartier qu’il est le lieu de rendez-vous de notre communauté. »
 
Le parquet n’a pas, à ce stade de l’enquête, retenu la qualification homophobe dans ses poursuites : violences sans ITT (1) et dégradations sont pour l’instant reprochées au quadragénaire angloy qui a été remis en liberté à l’issue de sa garde à vue.
 
Les victimes, elles, entendent se porter partie civile et faire valoir leurs droits devant la justice.