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 d’ADHEOS

Vendredi dernier, le gouvernement argentin a présenté une mesure à destinations des travailleurs du secteur public selon laquelle 1% des postes doivent être occupés par des personnes transgenres.
 
La disposition parle des "travestis, transsexuels et transgenres" (las personas travestis, transexuales y transgénero). Selon le texte, ce groupe de personnes a "le droit à un emploi décent et productif dans des conditions de travail égales et satisfaisantes sans discrimination fondée sur l’identité de genre".
 
"Il existe une inégalité systématique dans notre société, qui affecte particulièrement les travestis, les transsexuels et les personnes transgenres qui sont victimes de discrimination dès leur plus jeune âge", a déclaré Elizabeth Gómez Alcorta, ministre argentine des Femmes, du Genre et de la Diversité. "En tant qu’Etat, nous avons le devoir de créer des conditions de travail pour que ce groupe ait des chances égales".
 
Pour que l’ordonnance entre en vigueur, certaines lois doivent encore être modifiées au Congrès national. Mais leur approbation est considérée comme certaine car le gouvernement social-démocrate dispose d’une majorité confortable dans les deux chambres du parlement.
 
Cette décision a été qualifiée de "reconnaissance historique" par la Fédération argentine LGBT.
 
En Amérique latine jusqu’à présent, seul l’Uruguay a introduit un quota de 1% pour les personnes trans dans le secteur public. Une telle loi a été adoptée en 2018.
 
L’Argentine, dirigée par le président Alberto Fernández, est considérée comme l’un des pays les plus progressistes en matière de droits LGBTI. Dès 2010, le parlement de Buenos Aires a décidé d’introduire le mariage pour tous. En 2012, le pays a adopté l’une des lois sur les transgenres les plus progressistes au monde avec la possibilité de changer du sexe sur les documents officiels sans examens psychiatriques ni médicaux.