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 d’ADHEOS

Paris : Invités au Quai d’Orsay, à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, des militants homosexuels maghrébins lèvent les bras de supplication vers la France.
"Juste après la révolution, la société est devenue plus permissive et tolérante, mais la situation a très vite régressé » raconta une militante lesbienne tunisienne en marge de la rencontre organisée par le ministère des affaires étrangères français, avec des LGBT (Lesbian, Gay, Bisexuals, trangenres) venus du Maghreb.
 
Tenue à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, les autorités françaises par cette rencontre disent œuvrer à lutter contre l’homophobie au Maghreb, voulant mettre à profit le souffle démocratique apporté dans la région par le printemps arabe.
 
Sauf que le constat autour duquel s’accordent nombre de LGBT maghrébins est un seul, le printemps arabe a vite viré au vert, amenant une vague d’islamisme :
 
« Depuis quelques temps, avoir l’air homo est devenu dangereux et des garçons efféminés se font arrêter … Dans la presse, les articles qui appellent à la haine, et amalgament homosexualité, prostitution et pédophilie, sont de plus en plus nombreux. Pour beaucoup de personnes au Maghreb, être homophobe est presque naturel » s’indigne une lesbienne d’Alger, avant de se faire répondre par une camarade à elle de Tunisie «Idem en Tunisie, ça part dans tous les sens et nous voyons même apparaître des petites milices qui veulent remettre la société dans le droit chemin».
 
De son coté, François Zimeray, ambassadeur de France pour les Droits de l’Homme et initiateur de cette rencontre, a dit avoir rassurer ses invités maghrébins que «leur cause n’est pas oubliée et que chacun doit pouvoir être ce qu’il est, là où il vit ».
 
Il a assuré que la France chargerait à cet effet son réseau de centres culturels français au Maghreb, pour, dit il, sensibiliser sur les discriminations et promouvoir les droits des LGBT dans leurs sociétés, la France, rajoute t il, pèsera au sein de l’OCDE et de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour convaincre les chefs d’Etat maghrébins, de renoncer aux politiques homophobes, en vigueur dans leurs pays.