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 d’ADHEOS

La chancelière allemande Angela Merkel, qui prépare des élections l’an prochain, s’est prononcé contre un alignement du régime fiscal des couples homosexuels sur celui des hétérosexuels.
«Moi personnellement, je voudrais garder le privilège fiscal du couple marié car la loi fondamentale – la constitution allemande, NDLR – considère le mariage comme lié à la famille et tous deux sont sous la protection particulière de l’Etat», a dit Angela Merkel dans un entretien hier au journal Bild am Sonntag.
 
Des députés chrétiens pro-homos
Des députés du parti présidé par Mme Merkel, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), ont lancé une initiative pour aligner le régime fiscal des couples homos sur celui des couples hétérosexuels, ce qui fait grincer des dents dans un mouvement traditionnellement défenseur des valeurs familiales.
 
L’appel de ces députés concerne les couples vivant sous le régime du «contrat de communauté de vie», qui permet aux couples homosexuels d’officialiser leurs unions.
 
Mariage avantageux
Ce contrat reste cependant très loin d’ouvrir les mêmes droits qu’un contrat de mariage, en particulier en matière fiscale et financière, ce que dénonce régulièrement la Cour constitutionnelle: en Allemagne, se marier peut se révéler très avantageux financièrement, en particulier pour des partenaires présentant d’importants écarts de revenus.
 
Dans son entretien à Bild am Sonntag, Mme Merkel a ajouté, à propos des débats à venir sur le sujet au Congrès: «Je suis sûre que nous aurons une bonne discussion, respectueuse des uns et des autres».
 
Renforcer le parti
Cette question surgit au moment où la chancelière allemande tente de renforcer l’Union chrétienne-démocrate en vue du congrès du parti mardi, avant les législatives de 2013 où elle visera un troisième mandat. Très populaire personnellement grâce à sa gestion de la crise de la dette de la zone euro, elle sait que la CDU est dans une position moins favorable face à son allié libéral, le FDP (anciennement dirigé par un gay, Guido Westerwelle, qui a dû céder la tête du parti mais reste ministre des Affaires étrangères).
 
La CDU, dominée par les hommes, catholiques et originaires du sud du pays, a perdu un certain nombre de repères avec Angela Merkel. Défenseur traditionnel du nucléaire, le parti a par exemple dû accepter de renoncer à cette énergie, comme le souhaitait la chancelière.