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 d’ADHEOS

La percée électorale de l’extrême droite allemande lors des élections régionales de dimanche a de quoi inquiéter les personnes LGBT. Au delà de son discours xénophobe, l’AfD s’aprête à prendre un net virage homophobe.
 
 
Le parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD), qui a remporté un important succès électoral dimanche dans trois Länders (Rhénanie-Palatinat, la Saxe-Anhalt et le Bade-Wurtemberg) où se tenaient des scrutins régionaux, ne développe pas seulemnt des thèses xénophobes, islamophobes ou euophobes, il entend aussi surfer sur la défense de "la famille traditionnele" et reprendre à son compte tous les thèmes des mouvements homophobes européens.
 
Le magazine allemand "Der Spergel", qui a eu accès aux documents de préparation du prochain congrès du parti, le 30 avril à Stuttgart, révèle de nouveaux angles d’attaques de l’AfD très proches de la Manif pour tous française.
 
Son projet de programme s’en prend à la supposée "discrimination des mères au foyer", à la "banalisation de l’avortement" et à "la propagation de l’homosexualité et de la transsexualité dans l’enseignement".
 
Homophobie et transphobie s’expriment comme un fil rouge à travers le document de 72 pages qui dénonce la "destruction" de "l’image traditionnelle de la famille".
 
"Nos enfants ne doivent pas devenir le jouet des orientations sexuelles d’une minorité bruyante", affirme le document.
 
Pour le parti d’extrême droite, "la famille se compose d’un père, d’une mère et d’un enfant" est constitue "le noyau de la société". Elle est la "communauté naturelle" et "le meilleur pour le bien-être de l’enfant".
 
L’AfD rejette "l’influence idéologique de la théorie du genre" qui aurait cours dans l’éducation et souhaite voir disparaître les financements publics en matière de diversité et de lutte contre les discriminations.
 
Cette inflexion nouvelle dans les thématiques du parti sont le fait de l’eurodéputée Beatrix von Storch (photo), tenante du courant ultraconservateur au sein de l’AfD.