NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Des médecins allemands auraient castrés au moins douze hommes en raison de leur homosexualité à l’hôpital de la prison Hohenasperg de Ludwigsburg en Allemagne et cela jusqu’àla fin des années 60.
 
Cette découverte choquante a été faite alors que l’historien Jens Kolata, enquêtait sur les abus commis pendant la domination nazie, mais il en ressort aussi que des homosexuels ont été castrés en échange de peines d’emprisonnement plus courtes en Allemagne jusqu’à la fin des années 1960.
 
Cette révélation de l’historien, qui a mené des recherches à l’Université de Tübingen sur les crimes de l’Allemagne nazie, a été rapportée mercredi par le quotidien Stuttgarter Zeitung et repris par le site d’informations LGBT gaystarnews.com .
 
Il apparaît que des hommes qui n’étaient pas volontaires pour ce traitement violent, ont été persécutés et intimidés par les autorités jusqu’à ce qu’ils acceptent d’être castrés, au même titre que des délinquants sexuels.
Les cas allégués se sont produits dans la prison de Hohenasperg, un hôpital pénitentiaire du land du Bade-Wurtemberg.
 
L’historien a confié au journal Stuttgarter Zeitung qu’il est tombé sur les notes d’un psychologue, Nikolaus Heim, prouvant que des opérations de castration ont bien eu lieu.
Il en ressort que des hommes emprisonnés du fait de leur homosexualité au titre du funeste article 175e du code pénal allemenand ont accepté la castration sous pression des autorités pénitentiaires et médicales et dans l’espoir d’une réduction de peine au cours des années cinquante et soixante.
 
Les médecins ont effectué les opérations entre Avril 1963 et Août 1978.
 
Jens Kolata a découvert une liste de 51 hommes au total qui ont été castrés entre ces dates.
Le psychologue suivait ces hommes qui avaient été castrés avant les années 1980.
 
Heim note clairement que 12 des 51 hommes étaient gay ou bi. Ils ont été décris dans ses notes comme de «type délinquant homosexuel». Les autres étaient d’autres types de délinquants sexuels masculins.
 
Devant ces révélations, le ministère de la Justice du Bade-Wurtemberg a déclaré au Stuttgarter Zeitung "regretter extrêmement ces conclusions, si elles devaient être confirmées".