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 d’ADHEOS

Un homme, qui avait agressé deux homosexuels qui s’embrassaient dans la rue à Paris, a été condamné jeudi à 12 mois de prison dont huit avec sursis.
 
Un homme de 25 ans a été condamné jeudi à 12 mois de prison dont huit avec sursis pour avoir agressé deux homosexuels qui s’embrassaient dans la rue à Paris en mars. L’homme, un colosse d’1m93, s’est tenu la tête dans les mains en apprenant sa condamnation. Il a ensuite été menotté par les gendarmes qui l’ont placé sous mandat de dépôt alors que sa mère fondait en larmes.
 
"Je me soumets à la décision mais si on compare avec ce que nous avons vécu, ce n’est pas cher payé", a réagi l’une des deux victimes, Jean-Paul. "Pour lui c’est quatre mois de prison mais pour nous ça va être très très long", a-t-il ajouté en demandant à ne pas donner son nom.
L’un d’eux a eu des dents cassées et a toujours la vision troublée
 
Alexandre, un rugbyman de 25 ans, barman dans la région parisienne a été jugé coupable par le tribunal correctionnel de Paris d’avoir frappé à plusieurs reprises Jean-Paul et Jean-Paul, deux homosexuels qui attendaient le bus à 1h du matin, près de Montparnasse, le 18 mars. 
 
D’après leur récit, l’homme, connu de la police et de la justice pour des violences et des affaires de stupéfiants, les a roués de coups en les traitant de "sales pédés" alors qu’ils s’embrassaient. Les deux hommes ont fait l’objet d’incapacité de travail de six et dix jours. L’un d’eux a eu des dents cassées et a toujours la vision troublée.
Venus en aide, ils sont repartis quand ils ont vu que c’était des "pédés"
 
L’autre a fait valoir le traumatisme qu’il a vécu, racontant notamment comment les cinq hommes qui s’étaient interposés dans un premier temps étaient ensuite partis en comprenant que les victimes étaient des "pédés". 
 
Le procureur a évoqué "un acharnement extrême, un déchaînement de violence" de la part d’Alexandre avant de demander au tribunal de le condamner à 12 mois de prison dont six avec sursis. La magistrate a également fustigé la lâcheté d’un chauffeur de la RATP qui a fermé les portes de son bus et a quitté les lieux pendant l’agression.
 
"Ce n’est pas une agression homophobe"
 
"J’ai tenu des propos déplacés mais ce n’est pas une agression homophobe. C’est une réaction d’alcoolo débile", s’est défendu le jeune homme à la barre. "Je voudrais présenter mes excuses, je ne suis pas comme ça", a-t-il dit aux deux victimes, alors que l’une d’elle lui tournait sciemment le dos.
 
Pour Me Caroline Mécary, l’avocate de l’association SOS Homophobie, partie civile, "il n’y a pas pire agression qu’une agression qui est liée non pas à ce qu’on a fait mais à ce qu’on est".