Monsieur le Président de la République,
Nous avons été très choqués par les déclarations d’un agitateur islamiste tunisien, l’extrémiste Adel Almi, ayant appelé publiquement en décembre 2017 au meurtre du directeur de la radio LGBT tunisienne « Shams Rad » lors d’une émission diffusée sur la chaine Nessma, en le traitant d’impie. Il a d’ailleurs incité, et ceci à plusieurs reprises, au meurtre des homosexuels (Cf. Annexe 1).
Ces propos haineux ont pris récemment pour cible les femmes tunisiennes lors de la marche du 10 mars pour l’égalité des sexes en matière d’héritages les traitant publiquement de bâtardes (Cf. Annexe 2).
Aussi, nous demandons expressément à l’Etat français d’assurer pleinement la sécurité de tous ses citoyens, et, notamment, de sa population LGBT particulièrement exposée à ces menaces.
En conséquence, nous vous demandons de veiller personnellement à ce que l’extrémiste tunisien Adel Almi fasse l’objet d’un signalement aux fins de non-admission au système d’information Schengen (article L 211-2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) et que cette personne soit l’objet d’une interdiction administrative du territoire considérant que sa présence en France constituerait une menace grave pour l’ordre public, la sécurité intérieure ou les relations internationales de la France (article L 214-2 du code précité).
Vous comprendrez que les personnes LGBT sont très inquiètes de la radicalisation de représentants des religions, notamment en Tunisie, qui appellent publiquement au meurtre des LGBT. Elles estiment donc que la présence de personnes et de leurs complices appelant publiquement au meurtre d’homosexuels ne saurait être tolérée sur notre territoire par les autorités françaises.
Nous attendons toujours de votre Gouvernement qu’il prenne des décisions explicites et fortes afin de faire cesser ces appels publics au meurtre d’homosexuels et d’interdire de présence sur notre territoire ces meurtriers en puissance.
Vous remerciant de votre compréhension et restant à votre disposition pour tous renseignements complémentaires, nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, à notre très respectueuse considération.
- Le Président d’ADHEOS, Frédéric HAY