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 d’ADHEOS

Monsieur le Président de la République,
 
Nous avons été très choqués par les déclarations d’une agitatrice politicienne tunisienne, avocate de profession, Madame Abir Moussi, déclarant publiquement le 16 avril 2018, veille de la journée mondiale contre l’homophobie, sa haine des homosexuels en demandant l’emprisonnement systématique de tous les homosexuels, les associant à des criminels (Cf Annexe 1).
 
Outre le fait que son passé politique trouble ne plaide pas en sa faveur en tant qu’ancienne secrétaire générale adjointe du RDC le parti de Ben Ali sous la dictature, le fait d’appeler publiquement sur une chaine de télévision visible en France à l’emprisonnement systématique de tous les homosexuels tunisiens, en les associant à des criminels, a des conséquences désastreuses sur la sécurité de la population LGBT tant en Tunisie qu’en France.
 
En effet par la radicalité et la violence des propos tenus par Madame Abir Moussi, d’autant plus responsable politique faisant autorité, sur une population tunisienne tant en Tunisie qu’en France parfois fragilisée et influençable, notamment dans sa jeunesse, ils peuvent justifier le droit d’agir par des actions violentes contre les LGBT en Tunisie et en France… Pour mémoire, c’est également à la même période que 2 projets d’attentats contre les LGBT ont été déjoués en France en 2018 !
 
Enfin, demander l’emprisonnement des homosexuels présentés systématiquement comme des criminels c’est assurément provoquer et appeler à la mort sociale des personnes LGBT emprisonnées en Tunisie, voire au viol et aux mauvais traitements par leurs co-détenus, et provoquer le suicide d’homosexuels emprisonnés. Bref à une mort lente, et finalement plus cruelle que les exécutions de Daesch !
 
Aussi, nous considérons que ces appels à la haine présentant les LGBT comme des criminels en demandant leur emprisonnement est de nature à justifier des mesures de préventions fortes à l’égard de Madame Abir Moussi.
 
Aussi, nous demandons expressément à l’Etat français d’assurer pleinement la sécurité de tous ses citoyens, et, notamment, de sa population LGBT particulièrement exposée à ces menaces.
 
En conséquence, nous vous demandons de veiller personnellement à ce que l’extrémiste tunisienne Madame Abir Moussi fasse l’objet d’un signalement aux fins de non-admission au système d’information Schengen (article L 211-2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) et que cette personne soit l’objet d’une interdiction administrative du territoire considérant que sa présence en France constituerait une menace grave pour l’ordre public, la sécurité intérieure ou les relations internationales de la France (article L 214-2 du code précité).
 
Vous comprendrez que les personnes LGBT sont très inquiètes de la radicalisation de représentants faisant autorité, notamment en Tunisie, qui appellent publiquement à l’emprisonnement des personnes LGBT présentés comme des criminels à la vindicte populaire… Elles estiment donc que la présence de personnes et de leurs complices appelant publiquement à l’emprisonnement et à la mort sociale des homosexuels ne saurait être tolérée sur notre territoire par les autorités françaises.
 
Nous attendons toujours de votre Gouvernement qu’il prenne des décisions explicites et fortes afin de faire cesser ces appels publics et d’interdire de présence sur notre territoire ces meurtriers en puissance.
 
Vous remerciant de votre compréhension et restant à votre disposition pour tous renseignements complémentaires, nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, à notre très respectueuse considération.
 
  • SOURCE COMMUNICATION ONG ADHEOS, Le Président FREDERIC HAY
  • Copies à Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Ministre des Affaires étrangères, Parlementaires français