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 d’ADHEOS

 Une cinquantaine de personnes s’est rassemblée hier soir sur le parvis du Trocadéro à Paris, pour un kiss-in qui s’est finalement transformé en «die-in». Comme annoncé par TÊTU, l’ambassadeur français pour les droits de l’homme avait fait le déplacement.
 
 Ce vendredi soir, une cinquantaine de personnes s’est mêlée aux touristes qui mitraillent la Tour Eiffel depuis le parvis du Trocadéro. Et puis une voix s’élève, aux alentours de vingt heures: «Vous êtes tous là pour soutenir Ebrahim Hamidi, emprisonné en Iran. Mais pour le soutenir, nous n’allons pas nous embrasser comme c’était prévu, nous allons nous coucher sur le sol.»
 
 Un peu surpris, ceux qui s’étaient donné rendez-vous pour un kiss-in de soutien à ce jeune Iranien de 18 ans accusé (à tort) d’homosexualité et condamné à mort s’exécutent. Tous s’allongent épars sur le marbre et restent immobiles pendant plusieurs minutes, silencieux, comme des morts. Au lieu d’un kiss-in, ce sera un die-in. «Pour cette circonstance, on nous a suggéré de choisir plutôt ce mode d’action, explique Arthur Vauthier, à l’origine des kiss-in contre l’homophobie, qui depuis deux ans ont fait tache d’huile dans toute la France et même hors des frontières. Et on a retenu l’idée, car on veut avant tout afficher notre soutien à Ebrahim, sans donner des leçons de tolérance qui d’ailleurs est loin de toujours exister en France.»
 
«Une affaire qui mobilise tout le réseau diplomatique»
Au vu de l’appel tardif à la mobilisation (le rendez-vous avait été lancé la veille sur Facebook), Arthur Vauthier est plutôt satisfait du nombre de participants. «En apprenant le sort de cet Iranien, je ne pouvais pas rester sans rien faire, explique-il. Bien sûr, ce n’est pas cela qui va tout changer, mais ce rendez-vous a permis de faire connaître cette affaire à des gens qui n’en avaient pas entendu parler, et c’est déjà ça.»
 
Et quelques personnalités figurent parmi ceux qui ont entendu son appel. Thierry Coudert, conseiller UMP de Paris, accompagne François Zimeray, l’ambassadeur français pour les droits de l’homme, qui a tenu à assister à l’événement. S’il confie ne pas avoir de nouvelles informations sur le sort du jeune Iranien, il veut souligner que «c’est une affaire qui mobilise tout le réseau diplomatique. C’est à la fois un combat pour Ebrahim Hamidi, mais aussi contre la peine de mort, encore prononcée en Iran. La France est engagée, et d’ailleurs Bernard Kouchner rencontrera lundi l’avocat d’Ebrahim Hamidi.» Mercredi, le ministère français des Affaires étrangères avait officiellement appelé «les autorités iraniennes à libérer Ebrahim Hamidi, ainsi qu’à respecter les engagements internationaux qu’elle a librement contractés.» Et une pétition est toujours ouverte en ligne pour recueillir les signatures de soutien (à retrouver ici).