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 d’ADHEOS

Le droit de changer de sexe sans mettre fin à la possibilité d’avoir des enfants est un combat de longue date des transsexuels.
 
Le Parlement du Danemark a abrogé mercredi une loi obligeant à passer par la chirurgie et donc une stérilisation avant de pouvoir changer légalement de sexe.
 
À partir du 1er septembre, tous les Danois pourront demander à changer de sexe simplement en déclarant qu’ils le souhaitent, changement qui sera effectif avec une "période de réflexion" de six mois, a expliqué le gouvernement.
 
"Aujourd’hui nous abandonnons la stérilisation obligatoire pour les transsexuels qui ont besoin d’un nouveau numéro de Sécurité sociale dans le cadre de leur changement légal de sexe", s’est félicitée dans un communiqué la ministre de l’Économie et de l’Intérieur, Margrethe Vestager.
"Cela rendra la vie plus simple et plus digne pour l’individu, par exemple quand on lui demande une pièce d’identité dans un magasin", a-t-elle ajouté, en référence aux personnes qui ont adopté une apparence différente de celle de leur sexe de naissance, mais n’ont pas souhaité se soumettre à la chirurgie.
 
Selon le gouvernement, le changement de législation s’inscrit dans une tendance internationale pour "faciliter les conditions du changement légal de sexe".
 
La Suède avait changé ses lois de la même manière en 2013, incitant des transsexuels stérilisés à demander réparation.
 
Le droit de changer de sexe sans mettre fin à la possibilité d’avoir des enfants est un combat de longue date des transsexuels, qui dénoncent une atteinte à leurs droits fondamentaux.
Amnesty International avait déploré en février le nombre encore élevé de pays européens obligeant les candidats à un changement de sexe à des procédures lourdes, comme un diagnostic de maladie mentale, l’obligation d’une procédure médicale (traitements hormonaux et opérations de stérilisation) ou le divorce.
 
Pour l’organisation, ces pays violent les droits des 1,5 million de transsexuels qui vivent sur le continent.