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 d’ADHEOS

Actuellement en reportage en Albanie, les journalistes Sidonie Hadoux et Hugo Fraysse ont pu assister à la gay pride de Tirana. Récit.
 
Samedi 17 mai, à 11 heures précises, a débuté la seconde gay pride de Tirana. Entre deux averses et escortée par des dizaines de policiers, la parade s’est tenue au Skanderbeg Square, lieu central de la capitale. Une centaine de participant.e.s à vélo a fait le tour de la grande place sous la déferlante des nombreuses caméras et journalistes présent.e.s pour l’occasion. Nous avons aussi pu constater un grand nombre d’étrangèr.e.s parmi les participant.e.s, souvent des membres d’ambassades venus soutenir la cause, comme nous l’a fait remarquer une jeune activiste politique de 26 ans.
 
En Albanie, la situation des minorités sexuelles n’est pas facile. Le poids des traditions culturelles et familiales, la fierté masculine ou encore l’ignorance de la société ne permettent pas aux LGBT de se sentir libres et à l’abri de toutes craintes de discriminations, voire de violences.
 
Malgré la grisaille et la pluie qui ne cessait de tomber depuis deux jours, les sourires, les cris et les drapeaux ont donné pour quelques heures une touche colorée à la capitale albanaise. Le soir, au cinema Agimi, le documentaire skandal a été projeté, réalisé par les membres de l’association Aleanca. Le mouvement peut compter sur le soutien de nombreuses organisations internationales et notamment celui de l’ambassade des États-Unis de Tirana. Preuve de l’influence de ces derniers, le premier ministre albanais Edi Rama ainsi que son prédécesseur Sali Berisha ont évoqué la possibilité de changer la législation vers l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Le plus dur reste à faire: la prise de conscience pour amorcer le changement doit tout d’abord s’opérer au sein de la société civile.