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 d’ADHEOS

Une étude menée par des chercheurs français de l’InVS publiée aujourd’hui dans « The Lancet Infectious Diseases » confirme la progression inquiétante de l’épidémie de VIH en France.
 
Conformément à la première publication des résultats de ce travail en novembre dernier, le nombre de nouvelles contaminations entre 2003 et 2008 est en régression globalement, mais il ne l’est pas au sein de la population homosexuelle masculine.
 
Cette nouvelle étude fournit des données d’incidence plus fiables que celles dont on disposait auparavant, car elles tiennent compte des biais de retard au dépistage. Elle fait apparaître que près d’une contamination sur deux résulte d’une transmission au cours de relations sexuelles entre hommes, et que l’incidence du VIH dans la population homosexuelle masculine est de 1% par an soit 200 fois plus que dans le reste de la population. Les chercheurs vont même jusqu’à parler d’une « épidémie hors de contrôle » dans cette catégorie de la population. Au-delà des interprétations catastrophistes, cette expression traduit bien le fait que la population gay est la seule dans laquelle la dynamique de l’épidémie ne parvient pas à être stoppée.
 
 Pour HES (Homosexualités et Socialisme), ce constat alarmant doit être pris au sérieux. A comportements de prévention identiques, la progression de l’épidémie rend chaque année le risque de transmission plus élevé.
 
HES appelle à une prise de conscience de la progression continue de l’épidémie au sein de la population gay et de ses conséquences. Une telle prise de conscience suppose notamment un renforcement des politiques de prévention en direction des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Les moyens alloués à la prévention ciblée vers cette population demeurent très insuffisants au regard de la moitié des contaminations qu’elle représente.
 
 
Les discriminations éloignent les personnes LGBT des messages de prévention. L’efficacité de la prévention suppose aussi une lutte plus musclée contre les discriminations dont sont victimes les personnes LGBT. Plus on attend pour agir, plus l’épidémie sera difficile à contrôler.
 
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Publication par l’InVS (27 novembre 2009) : http://www.invs.sante.fr/behweb/2009/02/pdf/n2.pdf
Publication dans « The Lancet » : http://press.thelancet.com/tlidhivfrance.pdf
 
 
Gilles Bon-Maury, président d’HES