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 d’ADHEOS

La mairie vient d’ouvrir un site où tout le monde peut soutenir l’Appel de Montpellier en faveur du mariage des couples de même sexe. L’appel signé par de nombreux élus prend désormais l’allure d’une véritable pétition nationale.
 
Après la cérémonie de lancement par Hélène Mandroux, maire PS, le samedi 14 novembre, l’Appel de Montpellier peut désormais être signé par tout à chacun. Il suffit de se rendre directement sur les pages dédiées du site de la ville de Montpellier pour retrouver l’Appel et remplir un formulaire de signature informatisé. Fait suffisamment rare pour le site d’une municipalité, ces pages qui reprennent une partie de la charte graphique web du site de la ville, sont entièrement pensées aux six couleurs gaies avec des bannières à disposition des blogeurs.
 
De nouvelles signatures d’élus
A la liste des premiers signataires (lire notre article), d’autres noms d’élus sont venus s’ajouter. Si d’autres maires d’arrondissements de Paris et de Lyon, et le maire de Rennes rejoignent l’Appel, Gérard Collomb et Jean-Marc Ayrault, maires de Lyon et Nantes restent étrangement absents de la liste. Au point que la Lesbian & Gay Pride Lyon est «particulièrement inquiète de constater que nombres de maires de la région Rhône-Alpes sont restés sourds à l’Appel de Montpellier», exceptés ceux de Villeurbanne et d’Annonay, et de cinq arrondissements de Lyon. La lise complète des élus, régulièrement réactualisée, est consultable sur cette page.
 
Pétition nationale
Avec la signature rendue désormais possible à tous les citoyens, cet Appel entre désormais dans une seconde phase et prend l’allure d’une pétition nationale. C’était bien le souhait initial d’Hélène Mandroux qui souhaitait agir pour «ouvrir le débat». Pari réussi depuis puisque Martine Aubry, au nom du Parti socialiste, a clairement dit que cette revendication du mariage pour les couples du même sexe serait un des points abordés lors de la campagne 2012 (lire notre article).
 
En clivant politiquement le débat sur l’égalité pour les homos, Hélène Mandroux savait pertinemment qu’elle prenait le risque de se faire critiquer localement par la droite. Ce qui n’a pas manqué du reste. En revanche, elle savait qu’une première pierre serait posée ce 14 novembre à Montpellier et qu’il restait à mener un combat de longue haleine, qui très probablement prendra une voix similaire à celui du pacs, et que son terme, à moins d’un improbable revirement à l’Élysée et à l’UMP d’ici-là, aurait pour échéance le résultat des urnes en 2012.
 
Une autre inconnue reste la mobilisation de monde associatif. A ce jour, seuls Arc en Ciel, le Collectif contre l’homophobie, l’Inter-LGBT, la Lesbian & Gay Pride Lyon et Montpellier, Quazar, le Refuge ont salué cette initiative.