NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

La plupart ont été brutalisés par la police, selon Gays and lesbians of Zimbabwe, l’association à laquelle appartiennent les activistes.
 
Nouvelles arrestations de militants LGBT. Samedi, 44 membres de l’asso Gays and lesbians of Zimbabwe (Galz) ont été arrêtés par la police dans les locaux de l’association à Harare, la capitale. «Quatre officiers de police ont tenté d’entrer dans les locaux, avant d’appeler des renforts. C’est là qu’une quinzaine d’éléments de la brigade anti-émeute sont descendus dans le bureau et ont procédé aux arrestations», raconte Galz dans un article publié dimanche sur son site.
 
«Ils ont fait usage de matraques»
Le groupe de militants comptait 31 hommes et 13 femmes. «La police a agressé la plupart des membres en faisant usage de matraques, de leurs mains et de leurs poings avant de les placer en détention sans motif. Les avocats du Zimbabwe pour les droits humains ont été empêchés de voir tous les membres détenus», indique Galz, tout en soulignant que ses membres ont finalement été relâchés. L’association rappelle que ces arrestations surviennent peu après le lancement de son rapport sur la violation des droits légaux au Zimbabwe et d’un autre sur la deuxième version de la nouvelle Constitution, où elle aimerait voir inscrite la défense des minorités sexuelles.
 
Les arrestations de militants sont fréquentes au Zimbabwe, ancienne colonie britannique d’Afrique australe. En avril 2011, Galz avait fait part de sa «grande inquiétude» après des cas des «détentions arbitraires, harcèlement et intimidation» infligés à ses membres par «des agents des forces de l’ordre, la famille et des leaders communautaires».
 
Amende et prison
Une loi entrée en vigueur en 2006 condamne «tout homme qui, avec le consentement d’un autre homme, pratique sciemment avec cette autre personne un rapport sexuel anal, ou tout autre acte impliquant un contact physique autre qu’un rapport sexuel anal et qui serait considéré par une personne raisonnable comme un acte indécent». La peine encourue: une amende et/ou une peine de prison «pour une période ne pouvant excéder un an» – une sentence bien inférieure à celle prévue dans la législation de la plupart des pays africains réprimant les relations entre personnes de même sexe.
 
Le président Robert Mugabe a plusieurs fois tenu des propos homophobes et appelé à arrêter les gays et lesbiennes, qu’il a par le passé qualifiés de «pires que les chiens et les porcs».