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 d’ADHEOS

Une agression d’une extrême violence survenue dans un parc du centre de Zagreb, fin décembre, laisse une victime défigurée.
Pour les organisateurs de la Zagreb Pride, c’est la «pire attaque contre la communauté LGBTIQ de ces vingt dernières années» en Croatie. Un homme de 50 ans a été grièvement brûlé par une attaque au cocktail Molotov pendant une promenade nocturne au parc Maksimir, dans le centre de la capitale croate, le 27 décembre. Il a raconté au journal «Jutarnji list» avoir été abordé par deux individus aux visages cachés par des masques chirurgicaux, qui lui ont demandé du feu, puis ce qu’il faisait dans le parc.
 
Pas rassuré, le quinquagénaire a prétendu qu’il attendait un ami, puis il s’est rapidement éloigné. Mais il est retombé sur les deux individus quelques instants plus tard. C’est alors qu’il a senti un objet éclater sur sa poitrine. Avant de réaliser ce qu’il lui arrivait, sa veste était en flammes et se mettait à fondre.
 
«Ma vie a changé en une seconde»
 
Alertés par des cris de la victime, deux jeunes promeneurs se sont précipités à sa rescousse et l’ont aidée à se débarrasser de sa veste, qu’ils ont dû passer par-dessus sa tête. Hospitalisé, l’homme souffre de brûlures au deuxième degré au cou, au visage et aux bras. «J’ai l’air d’un monstre. Je ne sais pas comment je vais retourner travailler, on va se moquer de moi. Ma vie a changé en une seconde», témoigne-t-il. Il est persuadé d’avoir été visé en tant que gay dans ce parc connu pour être un terrain de drague homosexuelle.
 
La police a confirmé qu’elle enquêtait sur l’incident, qu’elle a décrit de façon lapidaire. Aucun suspect n’aurait été arrêté à ce jour.
 
Pour la Zagreb Pride, l’agression est à rapprocher de l’attaque au gaz lacrymogène commise contre un club de la ville en 2017, attribuée alors à des groupuscules néonazis: «Les homosexuels ne sont pas à blâmer pour leur existence. Les gangs d’extrême droite si!»