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 d’ADHEOS

En 2020, le nombre de découvertes de séropositivité du VIH et des infections sexuellement transmissibles(IST) bactériennes a été en forte baisse en raison d’une diminution du dépistage liée à la pandémie de Covid-19, souligne mardi l’agence Santé publique France.

Le nombre de découvertes de séropositivité VIH en 2020 a ainsi été estimé à 4.856, soit une diminution de 22% par rapport à 2019. Avec 5,2 millions de sérologies VIH réalisées par les laboratoires de biologie médicale, l’activité de dépistage du VIH, qui avait augmenté entre 2013 et 2019, a diminué de 14% entre 2019 et 2020.

“Ces données doivent cependant être interprétées avec prudence, la pandémie de Covid-19 ayant eu pour conséquence une chute de la participation des professionnels de santé aux différents systèmes de surveillance”, relève l’agence de santé publique dans un communiqué.

“La diminution du nombre de diagnostics d’infection à VIH est principalement expliquée par la diminution du recours au dépistage en 2020, notamment lors du premier confinement”, explique Florence Lot, de la direction des maladies infectieuses de Santé publique France, citée dans le communiqué. “Elle pourrait également être due à une moindre exposition au VIH liée aux mesures de distanciation sociale.”

Conséquence de ce recul du dépistage: un possible retard au diagnostic et à l’accès aux traitements antiviraux dont l’effet préventif a un impact direct sur la dynamique de l’épidémie, relève l’agence, à la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida.

En 2020, 30% des infections à VIH ont été découvertes à un stade avancé de l’infection, ce qui constitue une perte de chance en termes de prise en charge individuelle et un risque de transmission du VIH aux partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral.

Une baisse du dépistage a également été observée en 2020 pour trois IST bactériennes (infections à Chlamydia trachomatis (Ct), gonococcie et syphilis) de l’ordre de 6% en secteur privé et de façon plus marquée en Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), de l’ordre de 30%, en raison de fermetures partielles ou totales pendant le premier confinement.

Dans ce contexte, Santé publique France rediffuse sa campagne “vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre” qui vise à accroître la connaissance de l’effet préventif du traitement antirétroviral (TasP) et à lutter contre les discriminations liées à la séropositivité au VIH.