JUSTICE – Un Turc de confession musulmane âgé de 31 ans comparait pour meurtre à partir de ce mardi et jusqu’à jeudi devant les assises du Val-de-Marne. Il est accusé d’avoir mortellement poignardé un compatriote à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) au motif que ce dernier l’avait "traité" d’homosexuel.
Après son interpellation le 16 novembre 2011, il a d’abord livré une première version, qu’il a modifiée au fil des interrogatoires. Les expertises génétiques des prélèvements effectués sous les ongles de la victime l’avaient mis en cause, et Mustapha Y. avait fini par passer aux aveux indiquant qu’il avait porté de coups de pieds à la victime. Avant de lui asséner un coup de couteau au cours d’une lutte.
Il "mérite de mourir"
Cet homme de nationalité turque aujourd’hui âgé de 31 ans sera jugé à partir de mardi et pendant trois jours devant les assises du Val-de-Marne pour avoir, le 14 avril 2010 aux alentours de 21h40, mortellement poignardé Yussuf D. sur la voie publique à Champigny-sur-Marne. L’accusé n’aurait pas supporté que son compatriote et un autre homme qui résidaient dans le même foyer que lui le fassent passer pour un homosexuel.
Au cours de l’instruction, Mustapha Y. a toujours déclaré être hétérosexuel. Il a indiqué cependant au juge d’instruction qu’il s’était rendu "deux fois par le passé dans un sauna où un homme lui avait pratiqué une fellation" mais a systématiquement nié être gay. Il a également remis en cause les résultats de l’expertise psychologique décrivant "une passion homosexuelle à l’égard de la victime et un crime passionnel lié au sentiment de trahison".
Viol sur un codétenu
L’accusé a été jusqu’à dire que pour lui l’homosexualité était une "maladie". Son père aurait abondé en ce sens, affirmant au juge d’instruction qu’il était impossible que son fils soit gay, que "l’homosexualité était incompatible avec la religion musulmane" et que, "si son fils était homosexuel, il méritait de mourir".
Le casier judiciaire de Mustapha Y. fait mention d’une condamnation par la cour d’assises de Créteil à 7 ans d’emprisonnement et interdiction définitive du territoire français, prononcée en janvier 2014 pour des faits de viols sur un codétenu. Joint par metronews lundi soir, l’avocat de Mustapha Y. a confirmé cette mention au casier. Le conseil de l’accusé a, en revanche, refusé de faire tout commentaire sur l’affaire avant l’ouverture du procès.
- SOURCE METRONEWS