NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

 
Un policier aurait préféré accompagner une jeune femme chez des évangélistes pour qu’ils la «soignent» de son homosexualité, plutôt que de la conduire dans un hôpital pour guérir son addiction aux drogues. Elle a porté plainte

 
 
Il faudrait mieux «guérir» l’homosexualité plutôt qu’une addiction aux drogues? C’est ce qu’aurait jugé plusieurs policiers, selon une jeune femme qui vient de porter plainte auprès du tribunal fédéral de Géorgie, aux Etats-Unis. Amanda Bookers (photo ci-contre) accuse un policier d’avoir essayé de la forcer à subir une thérapie pour «guérir» de son homosexualité… plutôt que de l’accompagner dans un hôpital, pour qu’elle combatte sa dépendance aux drogues. Actuellement emprisonnée pour une autre affaire, elle accuse le département policier du comté de Bartow, et plusieurs de ses représentants, d’avoir violé ses droits constitutionnels.

 
 
Les faits remonteraient, selon la plaignante, à avril 2010. A cette époque, la famille d’Amanda Bookers contacte la police en demandant que la jeune femme soit admise en hôpital psychiatrique, pour son usage de drogues. Mais les policiers auraient alors préféré ignorer un ordre du juge, qui demandait qu’elle soit menée à l’hôpital de Northwest Georgia.
 
«Normal d’harceler les homosexuels»
Au lieu de ça, Amanda Bookers aurait été menée dans un autre hôpital, après une crise d’épilepsie, où le lieutenant Mark Mayton aurait commencé à faire des remarques au sujet de sa compagne, et lui aurait interdit de la revoir. Ce policier l’aurait ensuite emmenée chez un de ses amis, puis chez deux évangélistes, Chris and Donna McDowell, pour qu’ils la «soignent» de son homosexualité. Pour ce traitement, le couple aurait reçu 600 dollars, avec l’argent du comté.
 
La jeune femme se serait alors enfuie et réfugiée chez sa mère. Le lieutenant l’aurait retrouvé et aurait tenté de l’arrêter sans mandat. Contacté par la presse locale, qui relate l’affaire, un des policiers mis en cause s’est défendu en expliquant que c’était la chose «la plus absurde qu’il n’avait jamais entendu».
 
Selon l’accusation, «tout au long de la procédure, il a été considéré comme normal pour les personnes accusés de punir les homosexuels (…) d’harceler les homosexuels en garde à vue, (…) et de les empêcher de maintenir des relations homosexuelles.»