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 d’ADHEOS

Pour Mercedes Rovira, l’homosexualité est une «anomalie». Pas pour l’université privée et catholique de Montevideo, dont l’Opus Dei est pourtant «le garant moral».
 
A la veille de sa nomination comme rectrice d’un des établissements les plus côtés d’Uruguay, Mercedes Rovira avait déclaré dans la presse que l’homosexualité était une «anomalie» et que l’orientation sexuelle d’un professeur postulant «jouait évidemment» au moment de son embauche car celui-ci devait être «un référent» pour ses étudiants. Elle aura finalement été écartée avant sa prise de fonction…
 
Samedi matin, la faculté privée et catholique de Montevideo, dont l’Opus Dei est «le garant moral», annonçait avoir accepté la démission de Mercedes Rovira. Elle «a informé les autorités de l’université (de) son intention de renoncer à assumer les fonctions de rectrice. Sa demande a été acceptée», a indiqué hier dans un bref communiqué l’établissement en question.
 
Demande de pardon
«L’Université de Montevidéo (UM) base son action (…) sur le respect des personnes et la recherche de la vérité. Ainsi, les déclarations dans cet entretien (…) ne correspondent pas à l’esprit institutionnel de l’UM, qui ne prend pas en compte l’orientation sexuelle des personnels au moment de les embaucher», poursuit le communiqué.
 
Cette fac de la capitale uruguayenne, qui compte «plus de 25 ans d’activité, 2.700 étudiants, 300 collaborateurs, 600 professeurs et plus de 3.000 diplômés», a reformulé sa «demande de pardon aux personnes qui se sont senties offensées et à l’opinion publique en général» pour les déclarations de Mercedes Rovira.