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 d’ADHEOS

Lyes Alouane, 23 ans, a plusieurs fois été victime dans sa ville d’agressions verbales et physiques en raison de son homosexualité
 
HOMOPHOBIE – Ça n’en finit plus… Un militant de l’association Stop Homophobie qui tractait vendredi 23 novembre dans un quartier populaire de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) a été pris à partie par plusieurs jeunes et roué de coups par l’un d’entre eux, a-t-on appris de sources concordantes, alors que la capitale fait l’objet d’une vague d’agressions homophobes.
 
Suivi par une équipe de l’émission "Envoyé Spécial", Lyes Alouane, 23 ans, déjà plusieurs fois victime dans sa ville d’agressions verbales et physiques en raison de son homosexualité, a expliqué à l’AFP qu’il participait à un tractage dans les boîtes aux lettres du quartier du Luth quand plusieurs jeunes l’ont invectivé.
 
"Poursuivi par une vingtaine de jeunes, pour beaucoup mineurs", il a réussi à prendre la fuite mais a été rattrapé par un jeune homme qui lui a à nouveau lancé des "insultes homophobes" avant de lui asséner un coup de poing au visage, a relaté Paul Gasnier, un journaliste travaillant pour l’émission de France 2, témoin de la scène. "Ils se sont battus et le jeune l’a roué de coups", a-t-il ajouté.
 
Selon l’avocat du jeune homme, Me Etienne Deshoulières, "la police n’est pas intervenue malgré une demande d’intervention" par téléphone de son client dès les premières invectives et menaces. Lyes Alouane a tweeté quelques minutes après les faits que "les forces de l’ordre de Gennevilliers" n’étaient en effet arrivées que "40 minutes après" les premières agressions verbales qu’il leur avait signalées.
 
Le jeune homme a affirmé à l’AFP avoir renoncé à déposer une plainte au commissariat de Gennevilliers, "vu l’accueil reçu" sur place. Il devrait porter plainte directement auprès du procureur de la République de Nanterre en début de semaine, a annoncé son avocat. Contactée en fin d’après-midi, la police a confirmé à l’AFP les invectives mais n’était pas en mesure de confirmer l’agression physique.
 
Le militant s’est rendu à l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, pour faire constater ses blessures qui ne sont que "superficielles, des douleurs nasales" essentiellement, selon lui. "Cette situation ne peut plus durer", a tweeté la maire de Paris Anne Hidalgo en proposant aux maires du Grand Paris d’étendre "le plan parisien de lutte contre les #LGBTphobies à tout le Grand Paris".
 
Lyes Alouane a également indiqué à l’AFP avoir reçu le soutien de la secrétaire d’État Marlène Schiappa.