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 d’ADHEOS

Bernard Debain, maire de Saint-Cyr-l’Ecole dans les Yvelines, a publié dans le bulletin mensuel de sa ville une lettre ouverte à François Hollande, dans laquelle il affirme lui aussi son refus de célébrer des mariages entre couples de même sexe.
 
Il y a quelques semaines, l’édito engagé de François Lebel, maire du 8e arrondissement de Paris, contre le mariage pour tous dans son magazine municipal (lire notre article) faisait polémique. Et voici que Bernard Debain, maire UMP de Saint-Cyr-l’Ecole dans les Yvelines, profite également de l’édition d’octobre du bulletin d’informations de sa ville pour dire son opposition aux mariages des couples de même sexe, et informer François Hollande de son «refus de célébrer» ce qu’il «ne peut approuver».
 
«Chacun est libre de vivre sa vie comme il l’entend, mais que ceux qui se veulent différents dans leur orientation sexuelle le soient également dans le type d’union censée sceller leur communauté de destin. Etendre le mariage à n’importe quel type de couple, c’est lui enlever sa spécificité.» Des propos qui ne sont pas nouveaux de la part d’un élu UMP. Le Collectif des maires pour l’enfance, mené par le député-maire Philippe Gosselin, avait lancé un appel à tous les élus, il y a quelques semaines (lire article), pour demander un droit de retrait. Un appel complété d’une pétition lancée par le député maire d’Orange, Jacques Bompard. 
 
Sanction
«Si elle est votée, cette loi s’appliquera à Saint-Cyr comme dans toutes les communes de la République. Cependant, lorsqu’un tel cas se présentera, au même titre que l’on a laissé un droit à la liberté de conscience pour les médecins qui ne voulaient pas pratiquer l’IVG, je vous informe de mon refus de célébrer ce que je ne peux approuver.» La comparaison entre mariage d’un couple homo et IVG avait déjà été faite par Xavier Lemoine, maire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), qui affirmait la semaine dernière que «cette loi touche à l’intime de la conscience de chacun». 
 
Vice président de la communauté de communes de Versailles Grand Parc, Bernard Debain entend donc se dérober à la loi, si elle est votée, au nom d’une clause de conscience qui a été explicitement exclue par le gouvernement. Najat Vallaud-Belkacem a rappelé aux maires frondeurs qu’il était «juridiquement impossible» de ne pas appliquer cette loi. «Chacun est censé connaître la loi, appliquer la loi, cela vaut tout particulièrement pour ceux qui ont été élus» rappelait-elle la semaine dernière sur l’antenne de I>Télé (lire  article).
 
  • Lire en intégralité l’édito de Bernard Debain ici (page 3)