NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Jeudi dernier, Ahmed jeune tunisien de 30 ans sortait d’un bar sur l’avenue de Marseille en plein centre-ville de Tunis. Interpelé par deux policiers en service de la brigade d’intervention rapide pour un simple contrôle d’identité, il présente ses papiers en règle. Les policiers lui demandent de l’argent mais Ahmed refuse de leur en donner.
 
Devant son côté efféminé, et un piercing par ailleurs au niveau de la lèvre inférieure, les policiers ont directement présumé son homosexualité et l’ont insulté en le traitant de PD en dialecte tunisien (MIBOUN). Très vite avec les insultes homophobes viennent les coups d’une violence inouïe, lui causant une fracture du nez et de la mâchoire inférieure où son piercing s’est enfoncé témoignant de l’acharnement de ses deux policiers ripoux.
 
L’article 230 pénalisant l’homosexualité encourage le chantage permanent des homosexuels tunisiens et étrangers
 
Pour l’ONG ADHEOS ; la responsabilité du gouvernement tunisien est double…
 
Le fait que cela soit des policiers censés lutter contre la corruption en dit long sur le désordre actuel. La corruption est généralisée en Tunisie et témoigne de l’incapacité du gouvernement tunisien à lutter efficacement contre celle-ci, au détriment de la population tunisienne la plus vulnérable…
 
Par ailleurs, en laissant s’appliquer l’article 230 pénalisant les homosexuels tunisiens et étrangers, le gouvernement de fait expose ces citoyens à tous les chantages possibles, y compris des forces de l’ordre censées les protéger !
 
Devant cette situation dramatique, une plainte a été portée par la victime.
 
Ahmed a porté plainte au poste de police de Tunis et a porté l’affaire devant l’association SHAMS qui se charge actuellement de son soutien moral, des frais médicaux nécessaires pour son rétablissement, et suivra de près l’évolution judiciaire de l’affaire.
 
Pour l’ONG ADHEOS, si le gouvernement tunisien veut prouver qu’il lutte efficacement contre la corruption, alors il doit suspendre immédiatement l’article 230 pénalisant l’homosexualité en Tunisie.
 
En cas d’inaction, ce gouvernement se rend automatiquement coupable et complice de ces policiers ripoux en encourageant la corruption et la violence envers les homosexuels !
 
FREDERIC HAY
Président d’ADHEOS
06 26 39 66 13