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 d’ADHEOS

Le test anal subi par les 2 jeunes, de 20 et 21 ans, arrêtés à Sousse pour homosexualité, est négatif. Ils ont été libérés et leur procès reporté au 6 janvier 2017.
 
Arrêtés, le 8 décembre, par la police du district de Bab Bhar, au centre-ville de Sousse, les 2 jeunes hommes soupçonnés d’homosexualité ont été libérés après 30 heures de garde-à-vue. S’ils ont été relâchés, c’est parce qu’ils ont fini par céder et accepter de subir le test anal censé prouver qu’ils ont eu des rapports de sodomie.
 
Selon te témoignage de l’un des «accusés» à Shams, l’association défendant les droits des homosexuels, ils ont fini par accepter le test anal, parce que le procureur leur a indiqué que leur refus sera interprété comme une présomption de culpabilité, et dans ce cas, ils pourraient être poursuivis sur la base de l’article 230 du code pénal, qui criminalise la sodomie et prévoit une peine allant jusqu’à 3 ans de prison.
 
Le médecin légiste de l’hôpital Farhat Hached de Sousse a réalisé le test anal, qui s’est finalement avéré négatif.
 
D’ailleurs Shams, qui condamne fermement la pratique du test anal sur les accusés, a indiqué qu’elle portera plainte pour torture contre le médecin légiste de l’hôpital, en précisant que les accusés ont été maltraités par la police.
 
«Shams remercie la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) pour son intervention, même si elle n’a pas pu éviter le test anal infligé aux deux accusés. Nous appelons les associations de défense des droits de l’homme et des minorités à se mobiliser pour le procès prévu à Sousse, le 6 janvier 2017», indique l’association.