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 d’ADHEOS

"Nos coeurs aussi sont brisés": Barack Obama a rencontré jeudi à Orlando les familles des victimes de la fusillade meurtrière homophobe de dimanche, jugeant que le débat sur les armes à feu aux Etats-Unis devait enfin "changer".
 
"Ces familles font partie de la famille américaine (…) Si nous n’agissons pas, nous verrons d’autres massacres comme celui-ci", a mis en garde Barack Obama après avoir échangé avec les proches des victimes de cette tuerie revendiquée par le groupe Etat islamique, auquel le tueur avait prêté allégeance.
 
"Ce fut une attaque contre la communauté LGBT. Des Américains ont été ciblés parce que nous sommes un pays qui a appris à accueillir tout le monde, peu importe qui vous êtes ou qui vous aimez. Et la haine envers les personnes en raison de l’orientation sexuelle, peu importe d’où elle vient, est une trahison de ce que nous avons de meilleur en nous", a ajouté le président américain.
 
"Pour beaucoup de gens ici qui sont gays, lesbiennes, bisexuels, transgenres, le Pulse a toujours été un refuge, un endroit pour chanter et danser, et surtout, être qui vous êtes vraiment – y compris pour tant de personnes dont les familles sont originaires de Puerto Rico. Dimanche matin, ce sanctuaire a été violé de la pire façon imaginable", a-t-il souligné.
 
Peu avant, le président et son vice-président Joe Biden, visages graves, avaient déposé 49 fleurs devant un petit mémorial improvisé où des anonymes avaient déposé des drapeaux, des ballons, des dessins, des textes.
 
"A travers leur douleur et leurs larmes, ils nous ont dit la joie que leurs proches avaient apporté dans leur vie", a raconté, ému, Barack Obama. "Ils nous ont parlé de leurs fils et de leurs filles", a-t-il ajouté, évoquant "ces jeunes tournés vers l’avenir".
 
Soulignant que les personnes en deuil qu’il avait rencontrées ne s’intéressaient pas "aux luttes politiques", il a lancé: "Moi non plus ! Le débat doit changer !".
 
"Ceux qui défendent un accès facile aux fusils d’assaut devraient rencontrer ces familles", a-t-il encore affirmé, avant d’appeler les sénateurs à "se montrer à la hauteur".
 
Le camp démocrate a obtenu une petite victoire en arrachant jeudi à l’aube, au terme de 14 heures d’obstruction parlementaire, qu’une proposition de loi limitant l’accès aux armes pour les suspects de terrorisme soit examinée au Sénat.
 
Le texte prévoit d’interdire aux personnes qui sont sur une liste de surveillance antiterroriste ou sur une liste d’interdiction de vol d’acheter des armes à feu.
 
Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a suggéré mercredi qu’il pourrait être favorable à ce texte, au risque de se brouiller avec le lobby des armes à feu et son parti. Sa position reste cependant assez floue.