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 d’ADHEOS

L’ancien président d’Act Up-Paris Marc-Antoine Bartoli a été relaxé d’une procédure en diffamation intentée par Hélène Bidard, adjointe communiste à la mairie de Paris, qu’il avait accusée publiquement d’être complice de la mort d’une travailleuse du sexe transgenre.

“Je suis soulagé et rassuré de voir que le tribunal a reconnu le débat politique et le fond”. C’est par ces mots que Marc-Antoine Bartoli annonce à têtu· sa délivrance. Ce vendredi 4 novembre, le tribunal vient de le relaxer de la procédure en diffamation publique que lui avait intentée Hélène Bidard, adjointe communiste à la mairie de Paris. En février 2020, après le meurtre de Jessyca Sarmiento au bois de Boulogne, l’ancien président d’Act Up-Paris avait fait un lien entre l’élue abolitionniste et la mort de la travailleuse du sexe transgenre.

“Ayez le courage d’impliquer Hélène Bidard dans ce massacre putophobe et transphobe en plein cœur de Paris”, avait-il écrit dans un tweet à l’adresse d’un militant socialiste. Dans un second message adressé cette fois à l’élue, il ajoutait que la “défense de loi de pénalisation des clients de 2016, jette en pâture et tue toutes les travailleur·euses du sexe”, lui reprochant également le vote de subventions au Mouvement du nid, association d’inspiration catholique faisant la promotion de la pénalisation des clients du travail du sexe.

Le meurtrier de Jessyca Sarmiento en prison

De nombreux militant·es LGBTQI+ ont vu dans la démarche d’Hélène Bidard une procédure bâillon, visant à harceler judiciairement l’ancien président d’Act Up afin de créer un sentiment d’autocensure. “Nous voyons, dans cette attaque en diffamation de l’élue Hélène Bidard sur le président d’alors de l’association Act Up-Paris Marc-Antoine Bartoli, un usage détourné de la justice pour limiter la liberté d’expression des militant·es”, dénonçait une tribune publiée par têtu· et soutenue par 86 militant·es des droits humains.

Concernant l’assassinat de Jessyca Sarmiento, en février 2022, Aboulaye D., un homme de 20 ans, a été condamné à cinq ans de prison (dont quatre ferme) pour homicide involontaire. Au volant d’une voiture malgré l’absence de permis, alcoolisé et sous l’emprise du cannabis, cet homme, qui a d’abord nié les faits, a finalement avoué avoir percuté Jessyca Sarmiento avant de la laisser pour morte. Son avocat a annoncé qu’il ne ferait pas appel de la décision de la cour d’assises.