Condamnation des uns, silence des autres, les réactions des politiques français face aux exactions commises contre les homosexuels en Tchétchénie varient fortement.
Les réactions des politiques français commencent également à se faire entendre, parfois timidement. C’est le cas de l’État français qui à travers un communiqué publié sur le site du ministère des Affaires étrangères se dit « préoccupée » par la situation en Tchétchénie, manquant une occasion de condamner fermement les violences dont sont victimes les hommes à l’homosexualité réelle ou supposée.
La gauche réagit, la droite « oublie »
Différents candidats à l’élection présidentielle ont également dénoncé ce qui s’apparente à une véritable chasse aux sorcières rappelant les heures sombres de l’Histoire. Dans un tweet du 11 avril, Benoît Hamon a appelé la communauté internationale à se saisir de la question.
Emmanuel Macron l’avait précédé en demandant spécifiquement à « l’Europe et à la France » d’agir « contre ces attaques ».
Hier, lors de son meeting à Lille, Jean-Luc Mélenchon a déploré la situation des personnes LGBT dans « les 75 [pays] qui répriment [l’homosexualité ] et les 13 où on peut être condamné à mort pour cette raison ». Il a évoqué plus précisément les exactions commises contre les homosexuels en Tchétchénie en dénonçant les propos inquiétants du porte-parole du leader tchétchène Ramzan Kadyrov, laissant le public sans voix :
S’il y avait de telles personnes en Tchétchénie, les forces de l’ordre n’auraient aucun problème avec elles puisque leurs proches les auraient déjà envoyées dans des endroits d’où personnes ne revient.
D’autres personnalités politiques telles que Philippe Poutou et Cécile Dufflot ont également condamné les violences à l’encontre des homosexuels en Tchétchénie.
Du côté des candidats de droite et d’extrême droite à l’élection présidentielle, le silence est assourdissant…