NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Quinze États – dont la France – ont mis en demeure la Russie de s’expliquer sur les exactions commises contre les homosexuels en Tchétchénie
 
Cette mise en demeure a été faite jeudi 30 août dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
 
Une procédure, nommée "Mécanisme de Vienne", permet aux nations membres de soulever des questions relatives à "la situation de la dimension humaine" dans d’autres états de l’OSCE.
 
Le Canada, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Islande, l’Irlande, la Lituanie, la Lettonie, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis ont ainsi interpellé la Russie.
 
"Nos pays ont publié des témoignages bien documentés suggérant que les autorités tchétchènes ont été impliquées dans l’arrestation, la détention, la torture et le meurtre de personnes en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre perçue ou réelle, et en supprimant les informations sur ces violations et abus. En outre, les autorités tchétchènes ont toléré la violence contre ces personnes et auraient encouragé les familles à commettre des ‘crimes d’honneur’", écrivent ces pays en préambule d’une demande d’explications sur plusieurs points, notamment les conditions d’enquête des autorités fédérales sur les allégations de violations et d’abus commis contre des personnes LGBT.
 
Pour l’avocat des associations Mousse et Stop Homophobie qui avaient été à l’origine d’une plainte devant la Cour pénaleinternationale contre Ramzan Kadirov, le dictateur à la têté de la Tchétchénie, "c’est la première fois qu’une coalition si importante est formée dans le cadre de ce traité. Il s’agit d’un pas très important contre l’impunité des crimes commis en Tchétchénie. C’est une étape juridique et politique majeure".
 
La Russie a 10 jours pour fournir des réponses aux questions posée par ces interlocuteurs.