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 d’ADHEOS

Douze femmes et huit hommes ont été interpellés alors qu’ils suivaient une formation auprès d’une ONG spécialisé dans la lutte contre le sida.
 
Vingt personnes accusées d’homosexualité, dont douze femmes, ont été arrêtées à Zanzibar, a annoncé, samedi 16 septembre, la police de cet archipel semi-autonome, qui fait partie de la Tanzanie, où l’homosexualité est sévèrement réprimée.
 
« Ces personnes sont impliquées dans des activités homosexuelles. Nous les avons arrêtées et nous sommes en train de les interroger. La police ne peut pas fermer les yeux sur cette pratique », a déclaré samedi sur la télévision gouvernementale tanzanienne TBC1, le commandant régional de la police, Hassan Ali Nasri.
 
Le responsable n’a pas précisé la date de ces arrestations, mais il a indiqué que douze femmes et huit hommes étaient concernés.
 
Selon TBC1, les interpellations ont eu lieu dans un hôtel où les personnes arrêtées suivaient une formation de l’ONG internationale Bridge Initiative Organization, officiellement enregistrée par le gouvernement de Zanzibar pour dispenser des programmes d’éducation à la lutte contre le sida.
 
« Nous luttons de toutes nos forces »
 
En février, la Tanzanie avait ordonné la fermeture de centres de santé spécialisés dans la lutte contre le sida, accusés de promouvoir l’homosexualité, une décision critiquée par les Etats-Unis.
 
L’homosexualité masculine est punissable en Tanzanie de très lourdes peines de prison, mais c’est seulement récemment que les autorités ont adopté une rhétorique anti-gay.
 
Le vice-ministre tanzanien de la santé, Hamisi Kingwangalla, a assuré vendredi devant le Parlement que le pays allait poursuivre sa lutte contre l’homosexualité. « Nous luttons de toutes nos forces contre tous les groupes soutenant l’homosexualité dans notre pays », a assuré le vice-ministre.
 
Le gouvernement tanzanien a aussi promis ces derniers mois que les étrangers défendant les droits des homosexuels seraient expulsés du pays.
 
L’homosexualité est illégale dans 38 des 54 pays d’Afrique et est passible de la peine de mort en Mauritanie, au Soudan et en Somalie, selon Amnesty International.