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 d’ADHEOS

Le jeune garçon s’est suicidé au début du mois de janvier à Golbey dans les Vosges, selon sa famille il était victime de harcèlement en raison de son homosexualité.

Après le suicide de Lucas début janvier, un adolescent de 13 ans victime d’homophobie, quatre de ses camarades du collège Louis-Armand de Golbey, dans les Vosges, vont être jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide, selon un communiqué du procureur d’Épinal.

Après l’ouverture de l’enquête préliminaire pour harcèlement sur mineur de moins de 15 ans à la mi-janvier, « quatre mineurs ont été placés en garde à vue par la sûreté urbaine du commissariat d’Epinal », a indiqué dans un communiqué le procureur de la République d’Epinal, Frédéric Nahon. « Lors de leurs auditions, les mis en cause, deux filles et deux garçons âgés de 13 ans, scolarisés dans le même établissement que Lucas, ont uniquement admis avoir proféré à plusieurs reprises des moqueries à l’encontre de leur camarade », a indiqué Frédéric Nahon dans un communiqué.

Les proches de Lucas ont dénoncé dans leurs auditions « des faits de harcèlement commis par des élèves de son collège, en raison de son homosexualité, depuis plusieurs mois », selon un précédent communiqué de Frédéric Nahon.

Une nouvelle enquête ouverte contre X

Ce vendredi, le procureur a précisé que « les faits se sont déroulés du mois de septembre 2022 au début du mois de janvier 2023 ». « À l’issue de leur garde à vue, les quatre mineurs ont été convoqués devant le tribunal pour enfants d’Épinal pour y être jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide de la victime, l’enquête ayant établi que le harcèlement avait pu participer au passage à l’acte suicidaire du jeune Lucas », a-t-il encore expliqué.

« Présumés innocents, inconnus de la justice, les quatre mineurs feront l’objet d’une évaluation par la protection judiciaire de la jeunesse avant leur jugement », a également tenu à souligner le magistrat. Il a aussi annoncé l’ouverture d’une « enquête incidente contre X pour non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs ». « Les investigations se poursuivent donc sur ce point », a-t-il conclu.

Vague d’émotion

La mort de l’adolescent avait provoqué une vive émotion et déclenché de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. « Je pense à tous les élèves comme lui harcelés : leur désespoir fonde ma détermination à empêcher toute forme de harcèlement », avait indiqué sur Twitter le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye. « Aucun enfant ne doit trouver comme issue ultime le suicide », s’était-il ému.

« Le suicide de Lucas est tragique », avait également réagi sur Twitter SOS Homophobie. « La lutte contre le harcèlement scolaire doit être urgemment renforcée. Qu’un établissement […] ne réagisse pas à de nombreux signalements est alarmant », avait encore estimé l’association LGBT+.

« L’homophobie tue. Tristesse et soutien à la famille de Lucas », avait tweeté le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune. « Je suis bouleversé par la mort de Lucas (…) Ce drame doit être l’occasion d’une prise de conscience. L’homophobie tue », avait déclaré le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur le même réseau social.