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 d’ADHEOS

Il y a quelques jours, Nora Berra, la secrétaire d’Etat à la santé, proposait le statut de coparent dans le quotidien «Libération». L’association Les enfants de l’Arc-en-ciel, elle, estime l’idée insuffisante
 
 Le moins que l’on puisse dire, c’est que Les enfants d’Arc-en-ciel a peu goûté les propos de Nora Berra. La secrétaire d’Etat à la santé proposait mercredi un statut de «coparent» aux conjoints d’un des parents de l’enfant – une idée peut-être exhumée du «statut du beau-parent» promise aux homos par Nicolas Sarkozy en campagne, et abandonnée durant son mandat (lire article). Dans un communiqué de presse, l’association dénonce «un statut qui resterait insuffisant pour les familles homoparentales» et, par ailleurs, des «propos inadmissibles». Elle s’interroge également sur la position officielle de l’UMP concernant les questions de familles et de parentalité, quelques jours après que des députés aient réaffiché leur préférence pour la famille hétérosexuelle (lire article).

 
 
Les enfants d’Arc-en-ciel s’interroge sur la vision du terme de «coparent» de Nora Berra suite à ses propos. «Il faut un dispositif souple pour partager l’autorité parentale», prônait la secrétaire d’Etat dans un entretien à Libération. «L’un serait le parent légal, l’autre le coparent»; «il faut combler un vide juridique et je pense que le statut de coparent est une réponse satisfaisante pour les couples du même sexe», expliquait-elle notamment. Ce statut serait «inaliénable», c’est-à-dire «à vie», et permettrait de partager l’autorité parentale et la transmission du patrimoine.
 
«Vision biologisante de la famille»
«S’il est indéniable qu’un tel statut pourrait améliorer le quotidien des familles homoparentales, explique Les enfants d’arc-en-ciel, il reste insuffisant. En effet, un tel système a ses limites et rejoint la vision biologisante de la famille du rapport présenté par le groupe UMP puisque Mme Berra se dit gênée par l’utilisation de l’expression “deux mères”. Nous ne pouvons que nous interroger sur cette réserve et donc sur la signification de ce que défini le terme coparent.» L’association dénonce «une curieuse conception de l’intérêt de l’enfant» et ironise la chose en disant «que les enfants pourront dire dans la cour de récréation qu’ils ont une comaman ou un copapa».
 
L’association affirme également que «depuis la dépénalisation de l’homosexualité et les mesures juridiques de lutte contre l’homophobie, le législateur tente de nous faire croire que les homosexuels sont des citoyens comme les autres, alors que la loi continue de discriminer en restreignant l’accès de certains droits à une partie de sa population». Pour finir, elle rappelle, comme d’autres, ne pas souhaiter un statut différent, mais bien une égalité des droits en ce qui concerne l’accès à la parenté et la parentalité.