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 d’ADHEOS

Un coming out de plus dans le sport. On ne va pas s’en plaindre. Surtout lorsqu’il constitue une vraie leçon de vie. La volleyeuse américaine Stacy Sykora, vice-championne olympique à Pékin, a soudain décidé de ne plus se cacher après avoir failli perdre la vie dans un accident.
Nom: Sykora. Prénom: Stacy. Âge: 35 ans. Activité: volleyeuse professionnelle.
But dans la vie: ne plus se cacher. Voilà, en gros, l’histoire de l’internationale américaine, médaillée de bronze à Pékin en 2008. La libéro aux 300 sélections en équipe des États-Unis a décidé de parler pour la première fois publiquement de son homosexualité cet automne dans un magazine italien de volleyball, Pallavoliamo. Pourquoi une publication italienne? Tout simplement parce que la Texane joue et vit désormais à Urbino, la sublime ville des Marches, et qu’elle avait par le passé évolué cinq saisons dans le championnat italien, celui qui, en fin de compte, l’a vue grandir. Et pourquoi un coming out maintenant, après toutes ces années à vivre dans le placard? Là, la réponse tient du choc.
 
Car c’est un accident dans lequel elle a frôlé la mort qui a décidé Stacy Sykora à enfin vivre sa vie ouvertement. Le 12 avril 2011, un crash de bus a en effet bien failli lui être fatal, au Brésil, à 500 m du stade où elle se rendait avec son club Volei Futuro. Un accident dont la date est désormais tatouée sur le côté gauche de sa poitrine. «Sur mon cœur, dit-elle, parce que c’est à jamais dans mon cœur». Preuve de son immense force de caractère, un an plus tard, elle était déjà revenue à un niveau de performance lui permettant d’intégrer la première liste des sélectionnées pour les JO de Londres. Avant de manquer de justesse d’être retenue pour la sélection finale. Changée à jamais.

«J’ai une petite amie et je suis heureuse avec elle»
«Le volleyball a toujours été une constante dans ma vie et je cherche donc à donner le meilleur à chaque entraînement, explique la volleyeuse au magazine italien. Mais en dehors du terrain, je ne dois pas oublier de vivre. Je ne veux plus gaspiller mon temps parce que la vie m’a déjà montré que tout pouvait arriver». D’où sa décision directe, poursuit-elle, de ne plus prétendre être celle qu’elle n’est pas. «Je ne me cache plus, affirme une Stacy Sykora libérée. J’ai arrêté de porter un masque parce que je suis une excellente joueuse qui a participé trois fois aux Jeux olympiques. J’ai à la fois des bons côtés et des faiblesses, et de même que je ne me cache pas sur le terrain, je ne me cache plus non plus en amour».
 
Et comme les photos qui accompagnent l’article le suggèrent: «J’ai une petite amie, dit-elle, et je suis heureuse avec elle. Je suis désolée si quelqu’un a un problème avec ça et n’accepte pas mon homosexualité mais je suis heureuse et c’est le plus important». Avec Shivonn, Stacy partage désormais une maison et se promène tranquillement main dans la main dans les rues d’Urbino. «Avant l’accident, se souvient la volleyeuse, j’avais eu d’autres petites amies. Mais dans le passé, j’essayais de les cacher. C’est la première fois que je le dis ouvertement. J’ai une petite amie et cela ne m’empêche ni d’être une bonne joueuse ni d’être quelqu’un de bien». Ni de donner, au passage, une belle leçon de vie.