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 d’ADHEOS

Le procès de deux frères accusés d’un homicide homophobe s’est ouvert hier devant la Cour d’assises de Seine-Maritime.
 
Le 27 août 2012, le corps de Johnny Aubert, 38 ans, était découvert, en état de décomposition, sur le sol de la cuisine. Le bracelet électronique de la victime, qu’elle portait suite à une condamnation, n’ayant indiqué aucun mouvement d’entrée ou de sortie du domicile depuis le 10 août, l’agent s’est présenté à la porte.
 
Outre le contenu de tous les meubles, dont certains brisés, répandus par terre, des traces de sang étaient visibles sur les murs et au sol partout dans l’appartement, notamment dans la salle de bains.
 
Deux inscriptions à caractère homophobe visant la victime avaient également été écrites sur le mobilier et une troisième sur un mur.
 
Parmi des vêtements tachés de sang, un couteau était retrouvé, en plus de deux autres plantés dans des murs. Sur la table basse du salon se trouvait une carte d’identité au nom de Maximilien Lefevre, ancien amant de la victime. Leur relation avait pris fin courant 2011, mais il était revenu vivre début août à la demande chez son ex.
 
Selon le témoignage de la voisine du dessous, cet homme de 25 ans qu’elle connaissait de vue pour être l’amant de la victime, est venu dans la soirée d’un lundi, le 6 août, lui demander une cigarette.
 
Il lui a parlé de Johnny Aubert, qu’elle avait entendu le matin même crier « Arrête, arrête », en déclarant qu’il n’était pas mort. Maximilien Lefevre l’a alors invité à venir vérifier ses dires. La voisine l’a suivi. En entrant dans l’appartement, elle a aperçu un inconnu, Aurélien Lefevre, 22 ans, en train de s’habiller.
 
Parvenue dans la salle de bains, elle a constaté que la victime, allongée sur le dos, avait le visage tuméfié et en sang. Interrogé pour savoir s’il avait besoin d’aide, Johnny Aubert aurait répondu par la négative. Apeurée, cette voisine est redescendue chez elle. Elle a prévenu un cousin, mais pas la police. Elle dit avoir entendu des bruits dans l’appartement du dessus le lendemain, alors qu’elle savait les deux frères partis, et avoir pensé que Johnny Aubert était toujours en vie. Interpellés le 27 août, les deux frères ont reconnu être venus chez elle pour donner une leçon à la victime. Aurélien Lefevre nie avoir voulu tuer. Son frère Maximilien, sous curatelle depuis 2008, l’a admis, mais son discernement a été reconnu comme altéré lors d’une contre-expertise psychiatrique.