NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Plusieurs militants homosexuels qui ont tenté samedi d’organiser une manifestation non-autorisée en plein centre de Moscou ont été interpellés par la police, a constaté un journaliste de l’AFP.
 
«Nous voulions organiser une manifestation paisible. Mais cela fait dix ans qu’on nous interdit de le faire», a déploré l’un des organisateurs, Nikolaï Alexeïev, que des policiers emmenaient vers un car de police.
 
Des militants de la cause homosexuelle ont tenté de se réunir samedi pour un rassemblement non-autorisé à quelques pas de la mairie de Moscou, sur l’avenue Tverskaïa, l’artère principale de la capitale russe.
 
Mais ils ont été agressés par des militants orthodoxes qui leur ont jeté des oeufs et ont tenté de les asperger avec de l’aérosol d’autodéfense.
 
La police est intervenue, interpellant aussi bien des manifestants homosexuels que certains de leurs agresseurs.
 
«Nous avons été arrêtés et battus à la 10e Gay pride à Moscou», a ensuite écrit M. Alexeïev sur sa page sur Twitter, ajoutant qu’on lui avait probablement cassé un doigt.
 
La mairie de Moscou a annoncé jeudi avoir interdit cette Gay pride, sans fournir d’explications. Un tribunal de la capitale a confirmé vendredi cette interdiction.
 
Depuis leur première demande en 2006, les homosexuels n’ont jamais obtenu le droit de manifester à Moscou. Toutes leurs actions ont été interdites ou dispersées sans ménagement par la police.
 
La Russie, où l’homosexualité était considérée comme un crime jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999, a adopté en 2013 une loi punissant d’amendes et de peines de prison tout acte de «propagande» homosexuelle devant des mineurs.
 
Les homosexuels subissent un nombre croissant de violences, souvent tolérées voire «encouragées» par les autorités, a dénoncé en décembre l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW).