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 d’ADHEOS

La population russe a plus de préjugés contre les gays et les lesbiennes qu’il y a 25 ans, selon un sondage d’opinion. Un indicateur qui confirme l’impact de la politique anti-gay du gouverment.
 
La politique homophobe du gouvernement russe a un impact: 81% des Russes déclarent dans une enquête d’opinion qu’ils considèrent les relations homosexuelles comme répréhensibles.
 
Un quart de siècle plus tôt, ils n’était que 71% à porter ce jugement.
 
Seuls 12% de la population russe déclare n’avoir pas de problème avec les relations gay et lesbiennes.
 
Les plus tolérants sont les habitants de Moscou et Saint-Pétersbourg, les deux plus grandes villes du pays, dont 21% considèrent les couples de même sexe comme non- répréhensibles.
 
Chez les jeunes Russes la tolérance est légèrement plus grande que chez les plus âgés: 25% des 18-24 ans "n’ont rien contre les couples homosexuels".
 
Le porte-parole de l’institut de sondage VTsIOM a souligné que la population russe allait à l’opposé d’un mouvement international quantifié par une étude américaine de 2014 menée dans 52 pays et qui établissait que 90% de leur population était devenue gay friendly au cours des 20 dernières années.
 
Les législations et déclarations hostiles à l’homosexualité émanant des autorités politiques et du clergé russes, largement relayées par les médias contrôlés par l’État, maintiennent donc et même renforcent l’homophobie, peut-on déduire de ces évolutions contraires.
 
Le mois dernier, le chef de l’Eglise orthodoxe russe a qualifié les gay pride d’"impies" et "responsables de la propagation du terrorisme".
 
Côté politique, il y a toujours de nouvelles tentatives pour renforcer la législation contre les homosexuels. Un texte a été soumis – sans succès- au parlement russe qui proposait des amendes allant jusqu’à 5.000 roubles (environ 85 euros) pour les personnes exprimant publiquement leur "orientation sexuelle non traditionnelle", à savoir notamment un baiser ou un coming out.