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 d’ADHEOS

Le département britannique de l’Éducation a fermé l’école islamique privée pour filles Jamia al-Hudaa, à Nottingham, où l’on appelait à tuer les gays a annoncé le Sunday Times.
Cette décision survient suite aux révélations d’une ancienne étudiante du collège Jamia al-Hudaa, Aliyah Saleem, exclue pour avoir possédé un appareil photo.
 
Selon elle, au moins quatre élèves ont été exclues du collège après avoir été soupçonnées d’être lesbiennes. « Les enseignants et les étudiantes en discutaient ouvertement. Je me souviens avoir vu deux filles faire leurs valises après qu’une personne a déclaré les avoir vues s’embrasser », a déclaré Aliyah Saleem citée par le journal britannique.
Le système de l’enseignement du collège reposait plutôt sur les normes de la charia que sur les traditions européennes, d’après l’élève. Les professeurs disaient aux élèves que les homosexuels méritaient la peine de mort, que les Juifs et les chrétiens s’attiraient la colère de Dieu et qu’il était permis aux maris de battre leurs épouses.
 
Le département britannique de l’Éducation a mené une enquête dans cette école avant de découvrir des tracts indiquant que la musique, le chant et les danses contemporains étaient « des créatures du diable ».

La bibliothèque de l’école contenait des ouvrages controversés, notamment rédigés par des auteurs considérés comme radicaux ou même interdits d’entrée au Royaume-Uni. Les dirigeants de l’école n’ont pas pu expliquer de quelle manière ces livres étaient liés avec le cursus de l’établissement. Par ailleurs, les étagères de la bibliothèque ne contenaient aucun livre d’histoire sauf ceux de l’histoire islamique. Les élèves ne pouvaient pas écouter la radio, avaient un accès limité à Internet et à la télévision. Les téléphones portables et les instruments de musique étaient interdits, tout comme les journaux, les magazines ou les jeans. Les enquêteurs ont en outre établi que les étudiantes passaient près de la moitié de leurs temps à étudier les normes de l’islam et avaient des idées très vagues concernant les autres disciplines scolaires.
 
Le département a décidé de fermer l’internat de l’école, mais comme 85 % des élèves y étaient hébergées, cela signifiait la fermeture du collège.
 
Les responsables du collège ont rejeté les accusations de radicalisme, en affirmant notamment qu’ils n’avaient jamais appelé les élèves à tuer les gays. La direction de l’établissement a expliqué l’exclusion d’Aliyah Saleem par sa « conduite destructrice » et a considéré la décision des autorités comme faisant partie de la campagne contre les écoles islamiques.